Comme en 2012, Jean-Luc Mélenchon compte bien être candidat à la prochaine élection présidentielle. Ce dimanche 5 juin, il a tenu son premier meeting de campagne place Stalingrad, à Paris : «Ce doit être une démonstration de force, un message adressé à la France des puissants qui redécouvre ces temps-ci une réalité qu'elle croyait être parvenue à effacer du paysage», avait affirmé précédemment le candidat sur son blog.
Mais cette fois-ci, le candidat de la gauche radicale s'est lancé en solitaire : fini le Front de Gauche, la coalition de multiples partis à la gauche du PS crée pour les élections européennes de 2009, et dont Jean-Luc Mélenchon avait pris la tête aux dernières élections présidentielles. Cette fois, le député européen souhaite se libérer des appareils et des logiques de partis, notamment de son ancien partenaire, le Parti Communiste. De nombreuses divergences persistent en effet entre Jean-Luc Mélenchon et la direction du PCF, notamment sur une éventuelle participation à une primaire de gauche.
Avec sa campagne, l'ancien sénateur socialiste souhaite incarner la vague de mouvements sociaux qui touche la France ces derniers mois, et notamment la vague de mobilisation contre la loi travail : «C’est du contexte que vient l’impulsion la plus forte ! Le mouvement social contre la loi El Khomri et les Nuits Debout nourrissent notre mobilisation et nous contribuons à celle du mouvement social», explique le candidat, toujours sur son blog.
La dynamique est-elle enclenchée pour Jean-Luc Mélenchon ? Sur sa plate-forme de campagne, son équipe revendique déjà l'inscription et le soutien de 110 000 personnes, et certains sondages donnent d'ailleurs Jean-Luc Mélenchon au coude-à-coude avec François Hollande, avec 12% d'intention de vote, contre 14% pour le Président de la République.