France

Des armes à feu circuleraient bien dans la «Jungle» de Calais, selon des témoignages concordants

Le directeur du camp de réfugiés Jules Ferry, où la situation continue à se dégrader, a confirmé les rumeurs sur la présence d’armes à feu, qui avaient éclos après l’énorme rixe opposant des centaines de migrants fin mai.

Malgré les nombreux témoins des affrontements, qui avaient assuré avoir «entendu des coups de feu», ou encore «vu une arme», les autorités avaient dans un premier temps démenti.

Mais selon le site d’actualité Nord Littoral, plusieurs sources auraient confirmé qu’une «petite dizaine» de réfugiés a été hospitalisée «pour des plombs reçus dans le corps», précisant toutefois qu’aucune des victimes n’est dans un état critique.

«C’est inquiétant. On se doute qu’il y a des armes dans la Jungle», explique le responsable syndical SGP-FO Police Gilles Debove, avant de préciser qu’il ne s’agit toutefois pas d’armes de guerres de type Kalachnikov, contrairement aux rumeurs qui avaient fleuri sur internet après la bagarre.

«Des plombs, ça peut être de l’air comprimé, avec une arme d’épaule ou une arme de poing (…) ce n’est pas forcément une arme à feu», modère-t-il.

Le directeur du camp Jules Ferry Stéphane Duval explique lui au site local que, s’il n’a pas «vu directement» l’utilisation d’armes lors de la rixe, qui a opposé près de 200 migrants soudanais et afghans le 26 mai, la situation reste néanmoins critique.

Il rapporte ainsi avoir vu par deux fois des armes à feu dans le camp de migrants : «C’est sûr qu’il y a des armes à feu dans la Jungle. Mais je n’ai jamais vu de kalachnikov, comme on peut parfois l’entendre. Mais c’est vrai que l’on voit très régulièrement des armes blanches, comme des cutters.»