France

«Impunité totale des casseurs» : la toile s’indigne de nouveaux actes de vandalisme jeudi à Paris

Alors qu’une centaine de casseurs ont à nouveau sévi en plein Paris en marge d’une manifestation de cheminots le 2 juin, de nombreux internautes sont montés au créneau, certains appelant même à la démission de Bernard Cazeneuve.

«Je suppose que la CGT approuve ?», écrit, ironique, une internaute réagissant aux nouvelles dégradations commises jeudi 2 juin porte de Versailles à Paris, où se tenait le congrès des maires de France, en présence notamment de François Hollande.

Cagoules, haches, barres de fer et barrières de chantier : les casseurs avaient en effet infiltré une nouvelle manifestation de cheminots contre la loi travail, brisant les portes et les vitrines de différents établissements, notamment des agences immobilières et des banques.

Ces scènes de chaos en pleine capitale ont été assimilées à une véritable «loi de la jungle» par certains sur Twitter.

Après les violents incidents, en fin d’après-midi, 17 individus ont été interpellés, puis placés en garde à vue. Mais ils ont, pour la plupart, été libérés, n’ayant pas été pris en flagrant délit.

Les utilisateurs de Twitter ont dès lors été nombreux à déplorer «l’impunité totale des casseurs», certains appelant même à la démission du ministre de l’Intérieur en ajoutant #CazeneuveDemission.

Du côté des politiques, le député-maire du XVe arrondissement Philippe Goujon (Les Républicains) a lui aussi été rapide à réagir, annonçant qu’il déposerait plainte contre les casseurs. Interrogé par le journal Le Parisien, il a fait montre de son mécontentement quant à la situation : «En matière d’ordre public, la préfecture de police est défaillante (…) Quand les pouvoirs publics se décideront-ils à agir, alors que nous sommes en plein état d’urgence ? A chaque manifestation, le même scénario se reproduit. C’est un scandale»

D’autres se sont montrés plus complaisants vis-à-vis des autorités, comme par exemple la Secrétaire d'Etat aux collectivités territoriales Estelle Grelier, qui a déclaré sur la chaîne Public Sénat que si les agissements des casseurs étaient «inacceptables», la police faisait néanmoins «son travail» et qu’il n’y avait «pas de manque d'autorité de l'Etat».

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