France

Loi travail : grève votée dans 16 des 19 centrales nucléaires

Les agents de 16 centrales nucléaires, sur les 19 que compte le parc français, ont voté des arrêts de travail pour le 2 juin, allant d'une heure à minima à la journée entière, a-t-on appris auprès de la fédération CGT Mines Energie.

Ces mouvements de grève, qui toucheront aussi des centrales thermiques et hydrauliques, devraient entraîner des baisses de la production, mais l'ampleur de ces baisses n'était pas encore connue mercredi soir.

Le 26 mai, lors de la dernière journée nationale d'action contre la loi travail, la grève dans les centrales s'était traduite par une baisse de production de 6 000 mégawatts selon la CGT.

Un arrêt de travail de 24 heures a été voté dans six centrales nucléaires (Belleville, Cattenom, Chooz, Dampierre, Flamanville, Paluel), a précisé à l'AFP Laurent Langlard, porte-parole de la FNME-CGT. Ailleurs, des arrêts de travail de quatre, huit ou 16 heures ont été votés, comme au Bugey (quatre heures), à Cruas (huit heures) ou au Blayais (16 heures).

A Civaux (Vienne), le site sera bloqué à partir de 6h et à Gravelines (Nord), un filtrage est prévu à l'entrée avec un arrêt de travail à minima d'une heure.

La FNME-CGT, qui avait déjà appelé à faire de jeudi «un nouveau temps fort de grève et d'initiatives coordonnées», a accentué son action mercredi en appelant à des «mouvements de grève reconductibles dans l'énergie» avec «reprise en main de l'outil de travail» que ce soit dans le secteur électrique ou gazier.

Elle préconise par exemple de «réduire ou arrêter la production électrique», d' «arrêter l'injection ou le soutirage des stockages gaz», la «remise en service des clients démunis coupés pour impayés», des «coupures ciblées d'énergie électrique et gaz des services de l'Etat et des locaux du Medef» ou la «coupure des parcs éoliens et radars routiers».