France

Loi travail : un accord semble proche au sixième jour consécutif de grève des cheminots

«Près de 2000» manifestants selon la CGT se sont bruyamment invités devant les locaux de la SNCF près de la gare Montparnasse, à Paris, qui a été bloquée par des cheminots pour maintenir la pression.

Mardi 7 juin

Le secrétaire général CGT du nettoiement de la ville de Paris invite les dirigeants de la République à «déminer le terrain et se mettre à table des négociations». «Ce sont Hollande et Valls qui ont foutu le bordel dans ce pays», s’indigne-t-il.

Pour la deuxième semaine, les fonctionnaires du nettoiement de la ville de Paris bloquent l'accès à l'usine de traitement de déchets d'Ivry-sur-Seine en opposition à la loi travail.

Lundi 6 juin

Les cheminots étaient plusieurs dizaines à bloquer la gare Montparnasse ce lundi 6 juin.

Le journaliste Romain D. grièvement blessé par un policier lors d'une manifestation contre la loi travail le 26 mai dernier serait sorti du coma, selon le journal l'Express, qui cite deux proches dont un qui s'est rendu à l'hôpital où est hospitalisé le jeune photographe de 28 ans.

Il était plongé dans le coma depuis qu'un policier du groupe d'intervention de la préfecture de police de Paris avait jeté une grenade de désencerclement à main dans sa direction.

Le père de Romain avait publié un message sur Facebook.

Voir la vidéo de l'incident filmé par un journaliste de Ruptly, à partir de 5h19 minutes.

Des manifestants avaient également précédemment envahi la gare de l'Est avant de se joindre au rassemblement de Montparnasse.

Au sixième jour consécutif de grève à l'appel de la CGT-cheminots et SUD-rail, les manifestants étaient «près de 2 000» selon la CGT, devant des locaux du groupe près de la gare Montparnasse, où se tenaient les négociations sur le temps de travail à la SNCF, pour peser sur les discussions. Syndicats et direction étaient en discussion depuis 9h30.

«Depuis ce matin, les négociations patinent», a déclaré à l'AFP Thierry Nier, porte-parole de la CGT-Cheminots.

La SNCF a pour «objectif d'arriver à finaliser un projet d'accord ouvert à la signature dès ce soir», selon une source proche de la direction, qui espère que les syndicats se positionneront le plus tôt possible sur le texte.

Vendredi 3 juin

Des opposants au projet de loi travail, dont les initiateurs d'une pétition et les équipes du journal Fakir, vont lancer une opération «carton rouge» pendant l'Euro de football pour «inviter» les supporters à se mobiliser contre le texte, annoncent-ils lundi 6 juin dans un communiqué.

Ils appellent «les supporters et supportrices de foot» à brandir des affichettes légendées «Carton rouge à la loi travail» ou «Je soutiens les Bleus, pas la loi travail !», sur lesquelles figure un ballon rond. Elles seront imprimées à 30 000 exemplaires et distribuées à partir de vendredi, jour du lancement de la compétition.

Toujours pendant l'Euro, ils comptent également organiser une opération «casseroles debout», le 17 juin, en appelant à des «concerts de casseroles» devant les mairies «partout en France à 20h00, l'heure du journal télévisé».

La DGAC, elle, a levé le préavis qu'elle avait déposé pour une grève du 3 au 5 juin 2016, le secrétaire d'Etat en charge des Transports, Alain Vidalies, ayant indiqué ses intentions de signer l’accord avec les représentants des contrôleurs aériens.

Les trois syndicats d'Air France se sont accordés à mener une grève du 11 au 14 juin, lors des premiers jours de l'Euro de football 2016 afin de faire pression sur le gouvernement.

Les pilotes accusent la compagnie de recourir de plus en plus souvent aux sous-traitants et de continuer le développement de la filiale low cost Transavia en Europe, malgré des engagements antérieurs. En outre, ils lui reprochent la baisse de la rémunération globale des pilotes de 2% à 3%, décidée il y a quelques mois. 

Les travailleurs de la SNCF poursuivent leur grève en attendant les négociations sur l'organisation du travail des cheminots, prévues pour le 6 juin. Pour le troisième jour consécutif, le trafic est perturbé, moins de 85% du personnel étant opérationnel.

Le 3 juin, des perturbations importantes sont attendues sur toutes les lignes. Seulement 40% des Transilien et RER en Ile-de-France, un tiers des Intercités de jour (aucun la nuit), la moitié des TER et six TGV sur dix assureront le transport des passagers. Les lignes internationales, elles, resteront relativement épargnées, sauf pour les trains SVI, entre la France et l’Italie, et Ellipsos, entre la France et l’Espagne, dont le nombre sera diminué de 60%. 

Jeudi 2 juin

Près de 5000 manifestants se sont réunis dans le centre de Nantes pour protester contre Loi Travail. Des jeunes se sont confrontés à la police. Des pavés et des bouteilles ont été jetés en direction des forces de l'ordre. Un manifestant a été blessé à l'arcade sourcilière.

Par ailleurs des intermittents ont brièvement occupé le théâtre de la ville.

A Rennes, la manifestation a dégénéré. Une charge de la police notamment avec des voitures de police a fait quelques blessés légers.

Des journalistes ont également été matraqués

Plusieurs centaines de cheminots se sont rassemblés à Paris à l'appel du syndicat Sud-Rail. 

Après une heure attente devant la Gare de Montparnasse, le cortège s'est élancé dans les rues de Paris. Direction : le Ministère des Transports ! 

Le blocage la Gare de Lyon a été levé après le départ des manifestants. Le trafic des TGV reprend avec plus d'une heure de retard.

Une action de manifestants empêchait tout départ de train de la gare de Lyon à Paris jeudi à la mi-journée, a déclaré la SNCF à l'AFP.

Des manifestants «ont envahi le poste d'aiguillage [...] vers midi» et, par conséquent, «aucun train ne part de gare de Lyon», a-t-on précisé au sein de l'entreprise.

Au Havre, la mobilisation contre la loi Travail ne faiblit pas.  Le 2 juin, à l’appel de l’intersyndicale, les opposants à la loi Travail battent de nouveau le pavé.

 

A Saint-Nazaire, au moins 600 manifestants ont bloqué les chantiers navals où la France devait faire passer le premier Mistral à l’Egypte. Plusieurs barrages ont été installés à Saint-Nazaire à proximité du port. L’accès au port et aux chantiers navals STX sont bloqués par les opposants à la loi travail. Ces blocages devraient durer une bonne partie de la journée.

Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a même renoncé à se rendre à Saint-Nazaire pour la cérémonie de remise à l'Egypte d'un navire de guerre de type Mistral, alors que des grévistes bloquaient l'accès aux chantiers navals de la ville.

«La cérémonie aura finalement lieu avec les chefs d'état-major de la France et de l'Egypte», a indiqué la préfecture de Loire-Atlantique dans un communiqué.

 

La ministre du travail, Myriam El Khomri, a déclaré dans une interview à iTélé que le retrait de Loi travail «n'est pas une option».

«Ces derniers jours, la CGT a dit qu'ils étaient prêts à discuter, c'est bien et ma porte a toujours été et restera toujours ouverte. Mais créer aussi l'esprit de la discussion c'est mieux», a-t-il conclu.

Il y a «d'un côté une ouverture à la discussion et en même temps [il y a] encore des appels à des blocages, au moment où nous avons des inondations, où il y a des inquiétudes».

«Dans les médias, la CGT ne semble plus appeler au retrait du texte. Ma porte est ouverte, j'attends des propositions précises de la CGT», a-t-il poursuivi.

Mais «nous n'allons pas retirer le texte. Il y a un processus parlementaire, la discussion s'engagera au Sénat 13 juin [...] nous allons suivre ce processus. Est-ce que retirer l'article 2 (qui fait primer les accords d'entreprise sur les accords de branche en matière d'organisation du temps de travail) est une option? Non», a-t-il conclu.

«La CGT appelle à une nouvelle manifestation le 14 juin prochain, nous, ce que le gouvernement est en train de faire, Alain Vidalies (secrétaire d'Etat aux transports, ndlr) notamment, c'est régler chacune des situations, notamment la question de la réforme ferroviaire qui n'a pas grand-chose à voir avec la loi travail».

Dans l'Isère, des manifestants ont bloqué l'entrée de l'usine Radiall à Voreppe, propriété du patron du Medef Pierre Gattaz. Le blocage a été organisé «pour marquer le coup face aux propos injurieux du président du Medef à l'égard de la mobilisation sociale», a déclaré à l'AFP Benjamin Moisset, membre de Solidaires et présent sur place.

Lire aussi : Loi Travail : blocage de l'entreprise de Pierre Gattaz en Isère

Pour la deuxième journée consécutive, le trafic des trains est perturbé après la reconduction de la grève à la SNCF.

Les conditions de trafic est similaire à celles du 1 juin avec seulement 40% des Transiliens, le tiers des Intercités, la moitié des TER en circulation et six TGV sur dix, selon la SNCF.

Les trois premiers syndicats à la SNCF (CGT, Unsa, SUD) ont déposé des préavis de grève illimitée pour peser dans la phase finale des négociations sur le temps de travail des cheminots.

Du côté de la RATP, où débute une grève illimitée à l'appel de la CGT, le trafic est normal dans le métro, les bus, les tramways et les RER, selon le point de 06H15 communiqué par un porte-parole.

Premier syndicat de la RATP, la CGT appelle les agents de la régie à une grève illimitée à compter du 2 juin pour obtenir la réouverture des négociations salariales annuelles et le retrait du projet de loi travail.

 

Mercredi 1 juin

Plusieurs dizaines de manifestants se sont rassemblées sur la route qui mène à l’aéroport de Clermont-Ferrand pour y protester contre la loi travail. Depuis le matin, des pneus sont entassés et brûlés afin d'empêcher l’aéroport de fonctionner.

La circulation des trains est perturbée le 1 juin par une grève reconductible, avec 60% des TGV, 40% des Transiliens et le tiers des Intercités en circulation, selon la SNCF.

En Ile-de-France, globalement 40% des trains doivent être assurés. Si le RER A sera épargné (trafic normal), environ un tiers des RER B, D et E rouleront, 40% des RER C. La ligne R du Transilien sera la plus affectée avec 10% seulement des trains. Sur les autres lignes, entre un tiers et la moitié circuleront.

En province, la moitié des liaisons TER seront assurées, y compris par des cars de substitution.

Côté TGV, la grève touchera davantage les lignes Ouigo et Sud-Est, où 40% des trains doivent circuler, et les axes Nord et Atlantique (50%).

Les liaisons Intercités seront plus sévèrement touchées, avec un tiers des trains en moyenne en journée et zéro la nuit.

A l'international, la SNCF prévoit un trafic normal sur Eurostar et Alleo (Allemagne), 75% des Lyria (Suisse) et Thalys et seulement 40% des Ellipsos (Espagne) et un tiers des trains SVI (Italie).

Les trois premiers syndicats (CGT, Unsa, SUD) ont déposé des préavis de grève illimitée pour peser dans la phase finale des négociations sur le temps de travail des cheminots.

Mardi 31 mai

A Rennes, près de 400 opposants à la loi travail ont battu le pavé durant deux heures dans les rues du centre-ville et ont tenté, en vain, d'investir un bâtiment public, avant d'être refoulés par la police.

Le cortège a ensuite emprunté les rues du centre-ville en taguant quelques vitrines et murs sur son passage. Des bornes de la station de métro République ont aussi été dégradées, pour, selon certains manifestants, «permettre des transports gratuits». Ces actions n'ont pas perturbé le trafic.

Puis la tête du cortège a pénétré dans le hall de la faculté dentaire, qui abrite aussi des associations culturelles de la ville, dans le but de l'occuper. Dans la foulée, la police est intervenue et a rapidement évacué le hall, a constaté un correspondant de l'AFP.Un face-à-face s'en est suivi entre les forces de l'ordre et quelque 150 manifestants, réclamant la sortie de leurs camarades encore coincés à l'intérieur.

A Saint-Etienne, les éboueurs sont en grève pour protester également contre la loi Travail. Conséquence, les poubelles restées sur les trottoirs débordent. Les éboueurs grévistes avaient bloqué tôt ce matin les dépots. 

«Face à la persistance d'une démarche assumée et revendiquée de blocage de l'économie française,le Medef incite toutes les entreprises de France dont le fonctionnement est perturbé voire paralysé par ces blocages, à déposer plainte au titre de l'article 431-1 du Code pénal qui prévoit le délit d'entrave à la liberté du travail», indique l'organisation patronale dans un communiqué.

Le Medef appelle les entreprises touchées par les blocages à porter plainte contre leurs initiateurs. Une annonce qui intervient alors que Pierre Gattaz avait vivement critiqué la CGT et son représentant Philippe Martinez. la CGT avait alors décidé de porter plainte pour diffamation. 

La CGT appelle à la grève d'une durée de 4 heures jeudi prochain à la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine. A la suite d'une assemblée qui a réuni environ 70 membres, il a été voté que les salariés du CNPE restent mobilisés contre la loi travail projeteront une action jeudi prochain.

«La Loi Travail ne répond pas aux aspirations des PME/TPE»

Invitée sur le plateau du Talk Orange-Le Figaro, Marion Maréchal-Le Pen a estimé que «la Loi Travail ne répond pas aux aspirations des PME/TPE.» 

La CFDT satisfaite des avancées sur la Loi Travail

Selon la CFDT, le gouvernement a véritablement «forcé la main de l'entreprise». Très satisfait du «relevé de décisions» communiqué lundi, le syndicat (quatrième force) a levé son préavis. Pour son leader, Laurent Berger «retirer la loi Travail serait inacceptable». 

De son côté, l'Unsa a maintenu son préavis. Mais le deuxième syndicat, qui dit avoir reçu plusieurs «lettres d'engagement de la SNCF», se réunira de nouveau mardi soir.

Pierre Gattaz s'en prend une nouvelle fois à la CGT dans une tribune intitulée «CGT : Chômage Général pour les Travailleurs». «Lorsque l’on croit au dialogue social, c’est-à-dire à un dialogue au sein des entreprises pour trouver des solutions, on ne peut être qu’effondré par la situation actuelle où deux de nos organisations syndicales, dites représentatives, et non des moindres (FO et CGT) démontrent avec force qu’elles sont décidément incapables d’entrer dans cette logique de dialogue», écrit-il en préambule. 

A droite, les railleries et critiques continuent. Pour Christian Jacob (LR), l'exécutif est «dans un corner» et pour le chef de file des députés UDI Philippe Vigier, il est tout simplement «en panne». 

Mais la gauche aussi se mêle et donne son point de vue sur les dérives, notamment Annick Lepetit, porte-parole du groupe PS à l'assemblée, selon qui «la CGT alimente les pires clichés du French bashing». 

Le «retrait» du projet de loi travail reste nécessaire, mais «tant mieux» si le dialogue peut reprendre entre syndicats, notamment la CGT, et gouvernement, a jugé mardi le chef de file des députés Front de Gauche André Chassaigne.

Réaffirmant que les dix députés Front de Gauche «veulent le retrait de la loi», M. Chassaigne a déclaré, lors d'une conférence de presse, qu'«il faut que le mouvement social continue et puisse s'amplifier, c'est très très important pour faire bouger le gouvernement».

«En aucun cas», a ajouté ce député communiste, son groupe «ne peut envisager de faire rentrer dans la loi le renversement de la hiérarchie des normes» induit par l'article 2 du texte, «avec la primauté des accords d'entreprise sur les accords de branche».

Sur une éventuelle réécriture de cet article clef, le député du Puy-de-Dôme a refusé par avance ce qui ne serait que de «l'habillage» et a considéré «quasiment impossible» un avis a priori des branches professionnelles, notamment «car il y a environ 35 000-36 000 accords par an».

20% des stations-service connaissaient encore une rupture d'approvisionnement partielle ou totale

Malgré le blocage de certaines raffineries et de plateformes logistiques, l'Union française des industries pétrolières (Ufip) a fait état d'une «très nette amélioration» dans les réseaux de distribution de carburants en France, même si 20% des stations-service connaissaient encore une rupture d'approvisionnement partielle ou totale.

«Après une semaine difficile, la mobilisation de tous les acteurs et la coordination avec les pouvoirs publics ont permis une très nette amélioration», a indiqué le président de l'Ufip, Francis Duseux, dans un communiqué.

Manuel Valls : «reculer serait une faute politique»

Pour Manuell Valls qui s'exprimait lors de la réunion hebdomadaire des députés socialistes à l'Assemblée nationale, les propos de Pierre Gattaz sur la CGT ne sont «pas acceptables», «les blocages non plus». En outre, le Premier ministre a réaffirmé la détermination de son gouvernement à appliquer la Loi Travail. «Reculer serait une faute politique», a-t-il déclaré. 

Le président du Medef avait critiqué lundi 30 mai l'attitude de la CGT dans le conflit contre la loi travail. Il a estimé que «faire respecter l'État de droit, c'est faire en sorte que les minorités qui se comportent un peu comme des voyous, comme des terroristes, ne bloquent pas tout le pays».

La CGT «a décidé de porter plainte pour diffamation» contre le président du après cette sortie polémique, a fait savoir mardi le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez.

Selon un sondage de MCI Odoxa pour Le Parisien et France Info, 56% des Français redoutent des perturbations pendant l’Euro de football. L'organisation syndicale Force ouvrière (FO)avait appelé vendredi  ses adhérents à organiser une grève les jours de matchs dans les villes-hôtes de l'Euro 2016 de football qui se tiendra dans l'Hexagone du 10 juin au 10 juillet.

Météo capricieuse et mouvement social, certains internautes n'ont pas hésité à commenter l'actualité sur le ton de l'humour. 

Plusieurs centaines de militants opposés à la loi El Khomri perturbaient mardi matin l'accès à une plateforme logistique de Miramas, dans les Bouches-du-Rhône, à l'appel de la CGT, a constaté un journaliste de l'AFP.

L'opération, aux abords de la plateforme logistique Clesud, qui approvisionne notamment la grande distribution, a commencé vers 06H00.

La circulation est fortement perturbée à Bordeaux. Le trafic sur la ligne B du tramway est interrompu. 

Loi Travail : Christiane Taubira «inquiète de la situation»

Lors d'une visite effectuée lundi 30 avril à Saint-Nazaire et à Nantes pour défendre le festival nantais gay et lesbien Cinépride, dépourvu désormais de subvention régionale, Christiane Taubira s'est exprimée au sujet des mouvements de protestations contre la loi Travail. 

«Je crois au dialogue dans la démocratie, a-t-elle dit. Quand les choses sont bloquées, il faut arriver à les débloquer par le dialogue. Oui, je suis inquiète de la situation. Je ne peux pas prendre à la légère la situation, il y a une telle distorsion entre ce que le gouvernement pense bien et les opposants. Il faut rétablir le dialogue», a-t-elle déclaré. 

François Hollande réaffirme que «le projet de loi ne sera pas retiré». Une réponse aux opposants à la loi qui en appellent de plus en plus au chef de l'Etat, alors que le Premier ministre Manuel Valls, soucieux de sauver la réforme majeure de son bail à Matignon, a répété ce week-end qu'il irait «jusqu'au bout».

La ministre du Travail Myriam el-Khomri «attend des propositions de la CGT». En attendant, un élu syndical a détaillé les siennes via Twitter. 

Le porte-parole du Nouveau Parti-anticapitaliste (NPA) a assuré hier sur les ondes de RTL que le retrait de la loi Travail est «la seule solution» pour sortir de l'impasse actuelle. 

A Rouen, des opérations de blocage de la ville sont prévues ce mardi matin tandis qu’au Havre, la poursuite de la grève contre la loi Travail a été adoptée hier à la CIM et à la raffinerie Total. L’intersyndicale a annoncé une opération « ville morte » ce mardi pour protester contre la loi Travail. Les forces de l'ordre tente de débloquer certains lieux bloqués.

«A peu près 60 % de la circulation TGV (sera) assurée, 50 % sur le Transilien et 45 % sur les Intercités » a annoncé Alain Vidalies, secrétaire d’État chargé des Transports. La CFDT a annoncé qu'elle ne participait pas à ce mouvement social.

A la SNCF, trois syndicats représentatifs (CGT, Unsa, SUD Rail), ont déposé des préavis de grève reconductibles à partir de ce mardi 31 mai, 19h. Les négociations sur le temps de travail des cheminots qui entrent dans leur phase finale sont au cœur de la discorde. A ces revendications, la CGT-Cheminots et SUD Rail ont ajouté l'opposition à la loi travail. 

Du côté de la RATP : la CGT, a appelé à la grève illimitée à partir du 2 juin afin d'exiger la réouverture des négociations salariales annuelles et le retrait du projet de loi travail. SUD-RATP a appelé de son côté à une grève illimitée à compter du lancement de l'Euro «contre la loi travail et la remise en cause du statut RATP». 

Le vent de protestation souffle aussi du côté d'Air France. Les membres du syndicat de pilotes SNPL, majoritaire au sein de la compagnie, ont voté à 68% en faveur d'une grève de plus de six jours contre, notamment, la baisse prochaine de leur rémunération, a indiqué lundi le syndicat à l'AFP. «Il y aura forcément des actions en juin», a dit Emmanuel Mistrali, porte-parole du SNPL Air France. 

Quant aux transports maritimes, les ports risquent d'être fortement perturbés en raison de l'appel de la CGT à des opérations de blocage.