Interviewé sur la radio juive française Radio J peu après son élection en tant que nouveau président du CRIF, Francis Kalifat, homme d’affaires de 64 ans a évoqué ses objectifs : «Le combat contre l’antisémitisme est notre cause principale parce que les juifs français sont dans la situation la plus difficile qu’ils ont vécu depuis la Seconde guerre mondiale».
«La priorité sera de lutter contre l'antisémitisme, sous toutes ses formes, que ce soit sur Internet ou à travers les discours antisémites des Soral et Dieudonné», a par ailleurs indiqué Kalifat à l’AFP.
Ancien militant de l’organisation d’extrême droite sioniste Betar, le nouveau président du CRIF est resté un fervent défenseur de cette cause. Il a d’ores et déjà indiqué qu’il voulait «obtenir de façon claire l'interdiction en France du mouvement BDS (boycott, désinvestissement et sanctions)», qui vise à boycotter les institutions et les produits d’Israël afin de protester contre sa politique à l’égard des Palestiniens.
Francis Kalifat a par ailleurs confié qu’il allait «s'attaquer à la dimension de l'antisémitisme, caché derrière l'antisionisme et véhiculé notamment par le mouvement BDS mais aussi par tous les partis à l'extrême gauche de l'échiquier politique».
Sa présidence arrive à un moment d’émigration record des juifs de France. En 2015, quelque 8 000 d’entre eux ont rejoint Israël, le plus haut nombre jamais enregistré, faisant de l’Hexagone le plus grand pourvoyeur de nouveaux habitants à l’Etat hébreu, et ce pour la seconde année consécutive.