En comptant la mort de ce jeune homme qui vivait dans la «Jungle» de Calais, au moins 26 candidats à l'exil sont décédés dans cette région du Nord de la France en essayant de rallier l'Angleterre depuis juin 2015.
«La victime faisait partie d'un groupe d'une cinquantaine de personnes qui déposait des branchages sur l'A16», dans le but de ralentir les poids lourds afin de se cacher dans l'un d'entre eux pour tenter de rejoindre l'Angleterre, a précisé la préfecture. Il a été percuté de plein fouet peu avant 06h00.
Ce drame survient au surlendemain de fortes tensions au sein de la «Jungle», où une rixe opposant plusieurs dizaines de réfugiés afghans et soudanais avait fait au moins 40 blessés.
Ces incidents sont «la conséquence du fait de l'entassement du maximum de monde dans un minimum d'espace (...), c'est comme si la pression de la cocotte-minute était arrivée à son terme et qu'elle avait besoin de s'évacuer», avait affirmé Christian Salomé, président de l'Auberge des migrants, pour qui la solution est «d'éviter une telle concentration».
Dans l'attente de rejoindre la Grande-Bretagne, quelque 4 000 migrants selon la préfecture, 5 000 selon les associations, vivent actuellement dans la «Jungle» de Calais, plus grand bidonville de France, et ses alentours immédiats comprenant le Centre d'accueil provisoire (CAP) formé de conteneurs, le centre d'accueil de jour Jules Ferry et les tentes de la Sécurité civile.