France

Le bilan des djihadistes français tués en Syrie et en Iraq a atteint 104 morts

Un rapport des services antiterroristes français transmis samedi à l’AFP par une source proche du dossier annonce que 104 djihadistes français ont été abattus en Syrie et en Irak.

Le bilan comprend deux adolescents de 12 et 14 ans de la banlieue de Toulouse partis en Syrie avec leur mère radicalisée, a dit la source, qui, cependant, n’a pas précisé leur identité.

800 personnes sont déjà allées en Syrie et en Irak pour participer à la guerre aux côtés de groupes djihadistes tels que Daesh. 450 Français seraient encore sur place, 260 seraient repartis.  Le taux de mortalité parmi les djihadistes français est particulièrement élevé.

Si on ajoute à ce nombre ceux qui sont en route ou ont exprimé leur volonté de quitter la France pour rejoindre les terroristes, le nombre total de personnes radicalisées et impliquées dans les réseaux djihadistes atteint 1 600 personnes.

Parmi les derniers morts identifiés dans le document, il y a également un des jeunes de Lunel, la petite ville de l'Hérault qui a fourni entre dix et vingt djihadistes de 18 à 30 ans aux rebelles syriens. Sept d’entre eux ont déjà péri.

La mort la plus récente a été celle d’un des auteurs du triple attentat suicide au poste-frontière de Touraibil entre l'Irak et la Jordanie, qui a fait quatre morts parmi les militaires irakiens, indique-t-on dans le rapport. L’attaque a été revendiquée le 25 avril par un Français, un Belge et un Sénégalais. 

Pour recruter, les djihadistes utilisent les réseaux sociaux comme outil de propagande. Ces méthodes ont été déjà connues depuis le temps d’Al-Qaïda, mais elles ont reçu un développement important avec Daesh. Les vidéos de l’organisation terroriste témoignent des techniques de communication élaborées des djihadistes : ils utilisent les outils les plus récents, s'adaptent à la culture occidentale, et emploient des informaticiens et des infographistes afin de réaliser des vidéos qui marquent les esprits.

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Les djihadistes savent qu’en Europe occidentale, ils disposent d'un vivier important de jeunes gens prêts à combattre pour eux. Ils captent leur attention, notamment par ces vidéos, afin de les attirer dans leurs filières.

Les jeunes recrues peuvent toujours retourner au pays, et c’est un facteur de risque essentiel pour les autorités françaises inquiètes de la possibilité de nouveaux attentats en France. Les attentats déjoués récemment par les services de sécurité étaient organisés par des ex-djihadistes.

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Selon les derniers chiffres des autorités françaises, 125 procédures antiterroristes en lien avec les réseaux syriens sont ouvertes en France. Pour le moment, 166 personnes sont mises en examen, dont 113 sont en détention provisoire.