La Roubaisienne Karima Ghiat, présidente de l’association de solidarité Mélissa de l'Epeule, affirme ne pas avoir eu connaissance du texte, dans lequel neuf femmes venues des quatre coins de la France demandent au président de la République de «faire taire les recruteurs de Daesh». Elle précise même ne pas l'avoir lu.
Et pourtant, Karima Ghiat est présentée par l'hebdomadaire L’Obs comme l’une des auteures de la lettre ouverte, parmi d’autres mères concernées chacune à leur manière par le phénomène de la radicalisation djihadiste.
A ses côtés, se trouvent les signatures de la mère d’Imad Ibn Ziaten, militaire assassiné à Toulouse par Mohamed Merah, ainsi que celles de trois mamans ayant perdu un fils en Syrie.
«Malgré leurs papiers d’identité, de nombreux jeunes ont encore trop de mal à se sentir français. Un malaise qui en fait des cibles idéales pour la propagande de Daesh», déplorent les femmes, avant de lancer un appel : «Monsieur le président de la République, aidez-nous, sauvez nos enfants !»
Evoquant un «ascenseur social cassé», ces mères unies contre Daesh invitent à «remettre nos quartiers au cœur de la République», à «ramener la mixité sociale dans nos écoles», ou encore à «lutter contre la discrimination à l’embauche».