Le fonctionnaire avait partagé sur Facebook une photo de Manuel Valls, ex-maire d’Evry, sur laquelle on le voit lever le bras droit. Anodin ?
Peut-être pas tant que cela, puisque divers accessoires, tels qu’une moustache hitlérienne et un brassard rouge rappelant celui des SS, mais orné de la rose du Parti socialiste (PS) en lieu et place de la svastika, avaient été ajoutés sur l’image.
Visiblement d’humeur taquine, l’employé s'était ensuite fendu d'un second photomontage, inspiré du code de la route, montrant le Premier ministre français en train de traverser la route mais vu à travers le pare-brise du conducteur et assorti des propositions suivantes : «a) Je conserve mon allure, b) J’accélère, c) Je marque l’arrêt sur sa tête et je fais patiner mes pneus, d) Je stoppe et le castre avec un coupe-ongle, e) Je le quenellise avec la bande blanche».
Mais les plaisanteries du fonctionnaire n’ont pas vraiment fait rire l'actuel maire d’Evry, le socialiste Francis Chouat. Ce dernier a publié un message outré sur son compte Twitter, déplorant une attitude «indigne», avant de saisir le procureur de la République, le préfet de région et le préfet de l’Essonne.
Contacté par le journal français Le Parisien, Francis Chouat a précisé le sens de sa démarche : «Ce n’est pas de l’humour, c’est un appel au meurtre. Quant au Premier ministre en Hitler, cela dépasse l’entendement.»
L’employé, suspendu le 13 mai dernier, a précisé que c'était «de l’humour», avant de reconnaître lui-même que certains avaient pu trouver cela de «mauvais goût».
Le conseiller municipal Les Républicains, Stéphane Le Personnic, a quant à lui lui déclaré ironiquement : «Où est l’esprit de Charlie ? Par l’intermédiaire du maire, Manuel Valls fait du 49.3 sur Facebook.»