La livraison des avions de combat est prévue pour 2017 et le contrat, d’un montant de 6,3 milliards d’euros, inclura la formation de 36 pilotes et d’une centaine de mécaniciens qataris.
Le président François Hollande considère l’obtention de ce contrat comme une «fierté pour le pays» et s’est montré particulièrement optimiste en évoquant avec assurance «une bonne nouvelle qui confirme aussi la reprise de l’économie française». La communication élyséenne marque le coup en y allant de son #LaFranceQuiGagne, semblant exagérer l’impact de ce contrat par rapport à la gravité des problèmes économiques du pays.
Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, actuellement à Brest avec son homologue qatari le général Al Attiyah pour lui présenter les frégates de la Marine nationale, s’est réjoui de ce «succès de l’Equipe de France de l’export».
Son de cloche différent du côté du Front National qui, par la voix de son secrétaire général Nicolas Bay, fait un parallèle avec la non livraison des Mistral à la Russie, pointant «une politique qui n’a ni queue ni tête» et remet en question le choix d’un client «qui favorise l’expansion mondiale de l’islam radical».
Souvent accusé d’être un sponsor de l’islamisme international, le Qatar est en effet un partenaire spécial pour la France. Il investit massivement dans l’immobilier de luxe parisien tout en développant une politique d’influence en direction des certaines banlieues françaises.
Ce contrat en attente de signature constitue la troisième vente d’avions Rafale à l’étranger après celle de 24 exemplaires à l’Egypte en février et celle de 36 appareils à l’Inde en avril. Le fleuron de l’industrie aéronautique de défense française, dont le programme a été lancé en 1985, a mis trente ans à décoller à l’export. 84 Rafale ont été vendus en trois mois, pour une valeur de près de 15 milliards d’euros. Un Rafale produit sur trois est désormais destiné à l’export.