«Aujourd'hui, le président de la République française préfère aller se rouler par terre devant le Qatar ou devant les fonds de pension américains pour obtenir les fonds d'investissement dont il a besoin en France plutôt que d'encourager le capitalisme français», a déclaré François Fillon sur Europe 1.
Sauf que le régime d'exonération d'impôt sur la fortune pendant cinq ans pour les Qataris auquel il fait allusion a été décidé en 2008, alors qu'il était encore Premier ministre du président Nicolas Sarkozy. Le Qatar et ses entités publiques sont également exonérés d'impôt leurs plus-values immobilières.
«Je sillonne la France dans tous les sens, je ne vois que des gens en colère»
Alors que le journaliste Jean-Michel Apathie lui fait aussi remarquer que les mesures qu'il critique ont été prises par son gouvernement. «Il est toujours là, François Hollande. Il aurait pu les modifier. Il aurait pu les modifier. Mais pourquoi est-ce qu'on en est rendu là ? Parce qu'il n'y a plus d'investisseurs français et il n'y a plus d'investisseurs français parce que la fiscalité du capital en France est deux fois plus élevée que dans les pays voisins», a rétorqué François Fillon.
Faisant allusion au diagnostic du président François Hollande, qui avait affirmé « ça va mieux » lors de l’émission Dialogues citoyens du 14 avril dernier diffusée sur France 2, François Fillon a opposé un point de vue moins enthousiaste : «Quand un pays qui est la sixième puissance du monde fait systématiquement moins bien partout que les grands pays développés, on ne peut pas dire que ça va bien [...] Je sillonne la France dans tous les sens, je ne vois que des gens en colère».