France

Christine Boutin a «honte» des ex-ministres qui ont déclaré la guerre au sexisme

Alors que 17 anciennes membres du gouvernement français ont lancé un appel pour dénoncer le harcèlement sexuel dans les milieux politiques, leur congénère et ex-ministre du Logement et de la Ville de Nicolas Sarkozy, renonce à cette initiative.

Quelques jours après que l’affaire de Denis Baupin a secoué le monde politique français, un groupe d’anciennes ministres ont signé une tribune anti-harcèlement parue dans l'édition du 15 mai du Journal du dimanche. Elles y déclarent : «Nous ne nous tairons pas !».

Alors qu’on y voit notamment les signatures de Christine Lagarde, ex-ministre de l'économie, de Roselyne Bachelot, ex-ministre de la Santé, et de Nathalie Kosciusko-Morizet, ex-ministre de l'écologie, on n’y trouvera pas le nom de Christine Boutin qui s’est vivement exprimée sur Twitter.

«Honte de ces anciennes ministres qui laissent entendre que les hommes sont des obsédés ! Marre vraiment marre», a-t-elle tweeté en commentant l’initiative de ses ex-collègues en ajoutant qu’il «serait intéressant de faire la liste des anciennes ministres qui n'ont pas signé !»

Dans leur appel, les anciennes membres du gouvernement ont souligné qu’elles défendaient des idées différentes mais qu’elles partageaient «la volonté que le sexisme n'ait pas sa place dans notre société». «Ce fléau n'est pas propre à notre univers, loin de là, mais le monde politique a un devoir d'exemplarité», ont-elles souligné.

Suite à la publication de témoignages de femmes accusant le vice-président écologiste de l'Assemblée nationale, Denis Baupin, de «harcèlement» et d'«agression sexuelle», l’homme politique a démissionné de son poste afin «de pouvoir assurer sa défense».

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