Les récentes manifestations de Nantes et Rennes ont vu des vagues de violence faire l’actualité et les forces de l’ordre faire l’objet d’agressions de la part de casseurs. Dans ce contexte, Bernard Cazeneuve a déclaré hier que ces villes n’ont «pas vocation à devenir un champ de bataille pour casseurs violents, animés par la haine de l’Etat et de la République».
Nantes pourrait ainsi voir des manifestations être interdites à l’avenir. Le ministre de l’intérieur a ainsi ajouté «si à Nantes une manifestation violente venait à être annoncée, elle ferait […] l’objet d’une interdiction préfectorale». A Rennes les derniers débordements avaient eu lieu ce vendredi, quand à Nantes c’est ce jeudi que de violents incidents avaient eu lieu.
Les mots ont été suivis d’effets rapidement pour Rennes. La manifestation prévue ce samedi contre les violences policières à Rennes avait été interdite par le préfet. Le risque de débordements était considéré comme trop grand de la part des autorités. Si finalement un rassemblement a bien eu lieu malgré l’interdiction, il a été contrôlé dans le calme par les forces de l’ordre.
Toutes les manifestations ne seront pas interdites. Il s’agit de «distinguer les manifestations comme celle interdite» aujourd’hui, «des rassemblements traditionnels à l’appel des organisations syndicales». Le gouvernement se défend de vouloir interdire les rassemblements, et déclare mettre fin aux agissements des casseurs.
Cela sonne néanmoins comme un nouveau revirement du gouvernement, puisqu’en avril le préfet de Nantes déclarait encore qu’ «interdire les manifestations n’est pas la solution». Ces derniers débordements, les agressions contre des policiers et les accusations portées contre le gouvernement d’avoir laissé faire les casseurs ont finalement eu raison de la tolérance et de la patience des autorités.