L’Elysée voulait un rendez-vous populaire qui fasse la part belle à la jeunesse. Il a eu une polémique comme la France les adore. Le 29 mai, le rappeur Black M devait se produire au Parc de Londres de Verdun pour commémorer le centenaire de la bataille. Une tragédie qui a causé la mort de dizaines de milliers de soldats français et allemands. Dès le choix acté, les autorités et la mairie de Verdun ont fait face à un flot ininterrompu de critiques en comptant leurs soutiens. La rappeur ayant été épinglé pour des paroles homophobes ou encore pour avoir qualifié la France de «pays de Kouffar» [mécréants en arabe]. Devant la polémique et les «risques forts de troubles à l'ordre public», la mairie a reculé. L’annonce de l’annulation déchire deux camps sur internet. Ceux qui s’indignent et ceux qui applaudissent.
Les politiques s’en mêlent
Loin de se cantonner à la sphère citoyenne, l’affaire constitue un terreau fertile pour les réactions politiques. Sans surprises, les représentants des partis souverainistes se sont félicités de cette décision.
Du côté des responsables politiques de gauche, silence radar. A la mi-journée, vendredi, aucun n’avait encore réagi. Dans le camp des personnalités qui s’offusquent de l’annulation du concert, il faut plutôt chercher dans la sphère journalistique.
Mais c’est bien chez les citoyens lambda que le débat fait le plus rage. Internet a joué un rôle primordial dans cette polémique. C’est là que tout a commencé et que tout a fini vendredi, dans un feu d’artifices de réactions.
Un certain nombre d’internautes se sont indignés que la mairie de Verdun recule sous la pression.
Pour les opposants au concert, c’est l’explosion de joie. Une allégresse qui s’est manifestée à différents niveaux. Les commentaires allant d’une certaine virulence jusqu’à des propos plus mesurés.
Black M, lui, n’a toujours pas réagi.