France

Maladresse ou mensonge ? iTélé invente des «violences» lors d’une évacuation de migrants (VIDEO)

Des manifestants rassemblés en soutien aux migrants qui devaient être évacués du lycée Jean Jaurès à Paris, ont pris à partie deux journalistes accusés de désinformation après avoir assuré que «des projectiles» avaient été lancés contre les CRS.

Une vidéo, apparemment filmée par un manifestant, montre une discussion (très) animée, après qu'un journaliste de la chaîne française iTélé a assuré en direct que des poubelles avaient été lancées sur les forces de l’ordre, qui auraient alors répliqué par du gaz lacrymogène.

La scène s’est déroulée le 4 mai, dans le XIXe arrondissement de Paris, où des migrants, qui occupaient le lycée Jean-Jaurès depuis plusieurs jours, devaient être évacués par des CRS.

Quelque 200 personnes s’étaient alors rassemblées en solidarité, pour tenter de bloquer les bus remplis de migrants qui tentaient de partir. Les CRS avaient alors rapidement dispersé la foule en utilisant du gaz lacrymogène.

Comme l’avait constaté notre correspondant sur place, les manifestants, bien que déterminés, étaient cependant restés pacifiques. Cela n’a pourtant pas empêché le journaliste Antoine Magnan, en direct sur iTélé, d’affirmer que des «poubelles [avaient été] lancées par les manifestants» contre les forces de l'ordre.

D’où le mécontentement de certains d'entre eux, qui ont interpellé l’équipe d’iTélé, les accusant d’avoir menti : «Est-ce que vous avez des images des jets de projectiles ?» Les activistes ont ensuite demandé au journaliste de démentir l’information erronée par «déontologie», ce que ce dernier a refusé, concédant toutefois avoir commis une «maladresse».

Le coordinateur du Parti de Gauche Eric Coquerel est intervenu en fin de discussion, assurant qu’il «était au premier rang en tant qu’élu» et que «les forces de police nous ont gazé, nous ont poussé et nous ont matraqué (…) Il n’y a eu aucun projectile».

Dans le controversé direct d'iTélé, on voit des activistes se saisir du micro du journaliste, après que celui-ci a évoqué les supposées violences, afin de clamer que «les manifestants n’ont rien fait».

La direction de la chaîne télévisée n'a pas commenté l'incident.

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