Dans une affiche publiée sur la page Facebook du syndicat majoritaire de la Police nationale, Unité SGP police force ouvrière, il est indiqué que la direction de l'ordre public et de la circulation (DOPC) a demandé à la direction de la sécurité de proximité de l'agglomération parisienne (DSPAP) d’interdire aux policiers le port des lanceurs de balles de défense.
«Comment osent-ils envoyer des collègues au casse-pipe sans moyen de se défendre ? Le collègue grièvement blessé ne leur a pas servi de leçon ?», peut-on lire dans l’affiche. «L’unité SGP police saisit immédiatement l’administration pour faire retirer ces instructions aberrantes», indiquent les auteurs de l’appel.
Le syndicat réclame aussi plus de moyens aux autorités de Paris plus de moyens, notamment des canons à eau, pour maintenir l’ordre face aux mouvements sociaux qui se multiplient.
«Alors que de nombreux préfets ont pris la mesure des risques encourus et n’hésitent pas à demander d’engager les moyens lourds, à Paris on préfère faire courir des risques aux policiers», peut-on lire sur une autre affiche du syndicat.
Cette déclaration est apparue suite aux violents affrontements qui ont éclaté en France la semaine dernière. Ainsi, le 28 et 29 avril, sur l’ensemble du territoire, 78 policiers ont été blessés, dont un en état d'«urgence absolue». Le 1er mai, les forces de l'ordre ont été ciblées par des projectiles tels que des pierres, des pétards, des feux d'artifice, des détritus et de la peinture. Le 3 mai, un policier a été blessé à Nantes lors de heurts avec des manifestants contre la loi Travail.
Une directive interne de la police aurait été publiée après l'incident du 28 avril à Rennes lorsqu'un manifestant a été gravement blessé à l'œil par un tir de flash-ball. Le parquet de Rennes a déjà ouvert une enquête pour tenter de tirer au clair les circonstances de l’affaire.
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