Jeudi 28 avril
La police effectue une évacuation forcée de la place de la Nation, plusieurs centaines de manifestants refusant de quitter les lieux.
Selon la chaîne d'information française BFMTV, citant la préfecture de Paris un policier blessé par un pavé reçu en plein visage serait «en urgence absolue».
Six autres de ses collègues auraient été blessé moins gravement en marge des manifestations.
Les violences reprennent à Nation. Notre correspondant sur place suit au plus près la situation.
En province mais aussi à Paris, de multiples dégâts et dégradations sont à déplorer ainsi que plusieurs victimes.
Les violences ont fait de nombreux blessés dans toute la France. A Paris, deux policiers ont été blessés et trois personnes interpellées rapporte France Info. A Rennes, les manifestants évoquent 10 blessés graves, dont un étudiant qui risque de perdre son oeil. Le bilan risque néanmoins de s'alourdir car des incidents ont aussi eu lieu à Nantes, Toulouse et Bordeaux.
A Paris aussi, CRS et manifestants se sont violemment affrontés. La place entre le pont et la gare d'Austerlitz a été le théâtre de violentes altercations avec jets de pierre, projectiles et gaz lacrimogènes.
Un policier a été grièvement blessé.
A Rennes, un deuxième engin explosif a encore été jeté sur un groupe de CRS quai Châteaubriand.
A Rennes, la violence est montée d'un cran, les manifestants ayant décidé d'en découdre avec les CRS en leur lançant un puissant explosif, ressemblant à un cocktail molotov.
Toujours en province, à Marseille, à Nantes et à Saint-Etienne notamment, les manifestations ont parfois violemment dégénérés.
A la mi-journée, des affrontements ont éclaté à Rennes à l'issue de la manifestation, des jeunes tentant de gagner le centre historique bloqué par les forces de l'ordre.
A grands renforts de gaz lacrymogènes, les forces de l'ordre ont chargé les manifestants qui leur lançaient des projectiles dans une rue conduisant à la place du parlement de Bretagne, au cœur du centre historique.
Une journaliste de l'AFP a vu une dizaine de jeunes, pris à revers par les forces de l'ordre, être interpellés.
Un balcon au premier étage d'un immeuble était en feu.
La manifestation organisée dans le calme par les syndicats s'était ébranlée vers 11H00 de la place Charles-de-Gaulle mais des groupes incontrôlés se sont dirigés vers le centre historique à l'heure de la dispersion.
D'après des témoignages sur les réseaux sociaux, une voiture aurait été brûlée à Nantes (et non pas à Rennes, comme le signale le tweet ci-dessous) en marge des manifestations contre la loi Travail.
Comme le montrent des images tournées sur place, la situation a été particulièrement tendue.
Record d'impopularité pour la loi travail, qui rejoint la longue liste des lois ayant suscité l'indignation et la colère de la rue. Organisant des manifestations qui dégénèrent souvent, salariés, syndicats et étudiants se mobilisent depuis deux mois. A Paris, nos correspondants vous permettront de suivre en direct les évènements.
Mais pour l'heure, c'est la province qui ouvre le bal : depuis ce matin, les accès à la ville du Havre sont bloqués par plusieurs centaines de syndicalistes, en prélude à la manifestation qui doit traverser la ville contre la réforme du code du travail.
Les principaux accès routiers au centre-ville sont également bloqués depuis l'aurore, ainsi que les quatre principaux rond-points d'accès à la zone portuaire. Plusieurs centaines de manifestants, notamment des dockers, occupent ces barrages. La préfecture de Seine-Maritime a également fait état de blocages des accès aux autoroutes A131, en direction de Rouen, et A29, en direction de Caen via le pont de Normandie.
A Nantes également, les étudiants se préparent depuis plusieurs heures.
«Gagner le retrait du projet de loi travail est possible», affirme l'intersyndicale (CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, Fidl, UNL) qui a appelé mercredi à renforcer les mobilisations à quelques jours du début du débat parlementaire, fixé au 3 mai. Mot d'ordre : le retrait pur et simple d'une réforme perçue comme trop favorable aux employeurs, et facteur de précarité pour les salariés, notamment les jeunes.
A Paris, la manifestation commencera par un rassemblement devant le siège du Medef à 12h, puis rejoindra Denfert-Rochereau à 14h en direction de la place de la Nation. Les correspondants de RT France couvriront en direct les évènements.