France

L'exécution de Serge Atlaoui est retardée en Indonésie

Le Français Serge Atlaoui condamné à la peine de mort en Indonésie pour trafic de drogue ne figure pas sur la liste des prochaines exécutions, a fait savoir samedi le Parquet général de Jakarta.

Tandis que Serge Atlaoui attend la décision des autorités indonésiennes dans l’île-prison de Nusa Kambangan, le président François Hollande a haussé le ton en disant que l’Indonésie fera face à des repercussions diplomatiques et, éventuellement, économiques si le prisonnier sera mis à mort. «S'il est exécuté, il y aura des conséquences avec la France et l'Europe parce qu'on ne peut pas accepter ce type d'exécutions», a déclaré le chef d’Etat français.

L’Indonésie n’a donné aucune réponse aux demandes de clémence de la France. Le pays a un code pénal strict concernant le trafic de drogue : la peine de mort pour cette violation est inscrite dans la Constitution du pays et, selon les autorités indonésiennes, les autres pays doivent respecter sa compétence à juger les crimes commis sur son territoire conformément à sa législation.

La drogue est un problème de société de premier ordre en Indonésie : sur une population de 327 millions d’habitants, 4,5 millions ont une addiction, d’où la sévérité du code pénal national en la matière.

Serge Atlaoui, âgé de 51 ans, est parmi les neuf autre étrangers condamnés à mort pour trafic de drogue qui attendent leur sort en quartier d’isolement dans une prison. Parmi eux, on compte des ressortissants d’Australie, du Brésil, des Philippines et du Nigéria.

Le Français a été arrêté en 2005 avec huit autres individus dans un laboratoire clandestin de production d'ecstasy à Djakarta. En 2007, il condamné a été à la peine capitale pour trafic de drogue, alors qu’il a toujours clamé son innocence. Son dernier recours a été rejeté. L’avocat de Serge se dit prêt à continuer la lutte pour la libération de son client.