«Nous proposerons de le prolonger [l’état d’urgence] pour une période de deux mois supplémentaires à partir de la fin du mois de mai au vu de la menace, sur le même périmètre, à la fois l'Hexagone et les territoires d'outre-mer», a annoncé Manuel Valls.
Alors que la France accueillera le championnat d’Europe de football du 10 juin au 10 juillet, Manuel Valls ne veut prendre aucun risque. Mercredi, le locataire de Matignon a justifié sa décision : «Parce que face à cette menace nous avons besoin de donner ces pouvoirs, ces possibilités, sous le contrôle du juge, sous le contrôle du Parlement, pour permettre une meilleure riposte face au terrorisme.»
Anticipant les critiques, Manuel Valls a sorti la carte prudence : «L'état d'urgence ça ne peut pas être un état permanent, mais à l'occasion de ces grandes manifestations, je pense à l'Euro 2016 comme au Tour de France, nous avons considéré avec le président de la République et le ministre de l'Intérieur qu'il fallait prolonger cet état d'urgence.»
Une communication sera présentée en ce sens mercredi matin en Conseil des ministres par le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve. Un texte sera ensuite transmis au Conseil d'Etat puis au Parlement, à qui il revient de voter la prolongation de l'état d'urgence.
Depuis son déclenchement après les attentats du 13 novembre, le dispositif a conduit «à plus de 3 500 perquisitions débouchant sur plus de 400 interpellations» selon Bernard Cazeneuve. L’état d’urgence avait déjà été prolongé une première fois, jusqu’au 26 mai.