Il s'exprimait au cours d'une interview sur les ondes de France Info. «Je me rendrai sans aucun doute sur la place de la République. J'ai participé à des manifestations à Athènes, à Madrid, à New York avec Occupy Wall Street. Je crois que ce type d'action politique constitue une grande source d'espoir».
Yanis Varoufakis s'est montré très enthousiasmé par le mouvement né le soir du jeudi 31 mars dernier, quand des manifestants ont décidé de passer la «Nuit debout» place de la République, après une journée de manifestation contre la loi El Khomri. «La France a une tradition, c'est d'être le lieu où démarrent de nombreux mouvements qui changent le monde, ou tout au moins l'Europe».
Les rassemblements quotidiens sur la place parisienne dans le cadre du mouvement «Nuit Debout» sont un symbole «d'espoir» pour l'ex-ministre des Finances. «L'Europe est confrontée à des choix cornéliens: aujourd'hui nous sommes sur la voie de la désintégration si nous n'y prenons pas garde. Et je crois qu'il y a beaucoup de fierté et d'espoir à puiser dans ces rassemblements de Nuit Debout. Ce sont des gens qui essayent de changer de voie pour créer un monde différent», a-t-il ajouté.
Des violences ont éclaté entre policiers et manifestants : 22 interpellations
Ces déclarations interviennent alors que 22 personnes ont été interpellées dans la nuit de vendredi à samedi 16 avril en marge de la «Nuit debout» après des violences contre les forces de l'ordre et des dégradations commises dans le nord-est de Paris, a annoncé la préfecture de police.
Quelques manifestants ont été incommodés par des gaz lacrymogènes, alors que quatre policiers et gendarmes ont été blessés légèrement.
Alors que 3 000 personnes ont participé à la manifestation dans la soirée place de la République, «une centaine d'individus déterminés» parmi elles ont rassemblé vers 01h30 poubelles et autres panneaux de chantiers puis ont brûlé des palettes et des détritus, avant de jeter «à de nombreuses reprises» des projectiles (bouteilles, cannettes, pavés) sur les forces de l'ordre, affirme la préfecture de police dans un communiqué.
Celles-ci ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogène puis ont repoussé hors de la place de la République «le groupe de casseurs», qui s'est dispersé dans le secteur des Buttes-Chaumont, dans le nord-est de la capitale, en commettant «un certain nombre de dégradations». Deux agences bancaires et un chantier ont notamment été vandalisés sur son passage.