Décidémment, les femmes du gouvernement n'ont pas l'intention de se taire sur le sujet. Après la polémique suscitée par Laurence Rossignol, à cause de ses propos comparant les femmes qui choisissent de porter le voile aux «nègres pro-esclavage», c'est au tour d'Anne Hidalgo de dénoncer la mode islamique adoptée par plusieurs marques célèbres.
Au micro de RTL, la maire de Paris a ainsi affirmé être «souvent d'accord avec Elisabeth Badinter, notamment sur ses positions féministes» et confie être quelque peu dérangée par le choix de ces marques qui décident de lancer des voiles islamiques. «C'est vrai que je suis un peu heurtée quand je vois ces modes-là», reconnaît la maire de Paris.
L'élue socialiste en profite pour rappeler être en accord total avec «la loi très claire sur l'interdiction des signes religieux à l'école et aussi sur le fait qu'il y a une interdiction de porter des vêtements qui cachent le visage complètement». Elle ajoute cependant qu'il y a aussi «une liberté d'autres pays de s'organiser différemment».
Ce soutien d'Anne Hidalgo s'ajoute à celui de Manuel Valls. Lors d'une table ronde, lundi 4 avril, le Premier ministre a déclaré que le voile ne représentait pas «un phénomène de mode» mais un «asservissement de la femme».