France

Un élu accuse Valls de «parti pris» envers la communauté juive : il rend sa délégation face au tollé

Chargé de la communication interne et externe, des relations publiques, du numérique et de l’informatique, l'élu a dû quitter ses fonctions. Le maire Jean-François Dardenne parle d'un cas «d'antisémitisme avéré».

Jallal Chouaoui, adjoint au maire UDI de Nogent-sur-Oise, conseiller de la communauté de l’agglomération creilloise et président de Nogent Citoyen, a défrayé la chronique avec un post Facebook, accusant Manuel Valls de «parti pris» envers la communauté juive, lui demandant de «simplement s’occuper de la France et des Français».


L'affaire, qui a embrasé les médias communautaires juifs ainsi que la presse israélienne, est remontée au conseil municipal - informé par un courrier de la LICRA - qui a encouragé l'élu UDI à quitter ses fonctions. «Mes propos étaient maladroits et excessifs mais pas antisémites […] je ne voulais pas que cette histoire retombe sur la ville de Nogent», a déclaré Jallal Chouaoui pour justifier sa décision. D'autres sanctions pourraient être prises dans les semaines qui viennent, comme la déchéance de son titre d'adjoint au maire.

Mais l'élu de Nogent-sur-Oise n’est pas le seul à avoir évoqué le rôle supposé d’Anne Gravoin dans les politiques menées par son mari. Ainsi, l’ancien ministre des Affaires étrangères Roland Dumas avait mentionné «l’influence juive» auquel le Premier ministre serait exposé par sa femme, provoquant ainsi un vaste tollé politico-médiatique.

Ces accusations se basent peut être sur une déclaration du Premier ministre datant du 17 juin 2011. Lors d’une conférence-débat organisée par la radio communautaire Judaïca à Strasbourg, Manuel Valls avait affirmé : «Par ma femme je suis lié de manière éternelle à la communauté juive et à Israël.» Il n’était, à l’époque, pas encore au gouvernement.


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