France

Paris «ouvre sa porte à Israël», des militants pro-palestiniens s'en émeuvent

Des membres du mouvement BDS ont déchiré les affiches d’une exposition organisée par le ministère israélien des Affaires étrangères au Carrousel du Louvre à Paris, provoquant la colère du gouvernement hébreu.

Les militants pro-palestiniens, qui appellent au Boycott, désinvestissement et sanctions (BDS) contre l’Etat juif, s’en sont pris dimanche à des affiches de promotion de l’événement qui se trouvaient dans le métro parisien. En cause ? Ils protestent contre les violations des droits de l'Homme et la colonisation des territoires palestiniens par Israël.

Gilad Erdan, membre du parti nationaliste Likoud et ministre des Affaires stratégiques, a immédiatement réagi à l'action dans un communiqué de presse, accusant les activistes d’être «un groupe d’extrémistes hors-la-loi dont le but est de réduire au silence toute personne qui soutient Israël», avant de déclarer qu’il allait «agir pour s’assurer que la vérité sur Israël soit entendue partout dans le monde».

Au cœur du débat, l’exposition financée par le gouvernement hébreu «Open a Door to Israel» (Ouvrir une porte à Israël) qui se tient à Paris du 30 mars au 10 avril. Celle-ci est composée de neuf portes de couleurs différentes, ouvrant chacune sur un univers interactif qui porte lui-même sur neuf thèmes différents propres à la culture israélienne : famille, musique ou technologie, par exemple.

Plusieurs personnalités étaient présentes lors de l'inauguration de l'exposition, comme le dessinateur Plantu, l'ambassadrice israélienne en France ou le député franco-israélien Meyer Habib.

«L’exposition est le fruit d’un […] investissement de 3,5 million de shekels [environ 800 000 euros], en tant que partenariat entre notre ministère [des Affaires étrangères] et le ministère des Affaires stratégiques […] L’idée était d’amener Israël, d’amener les Israéliens au monde», a expliqué le fondateur de l’événement Joël Lion, qui n’est autre que le directeur du département des Affaires publiques et académiques du ministère des Affaires étrangères israélien.

De son côté, le mouvement BDS prône le boycott de toutes les institutions (y compris culturelles) israéliennes afin de protester contre la colonisation et le traitement des Palestiniens par l’Etat hébreu. Leur action est basée sur le modèle de la lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud, où le boycott était également utilisé pour faire pression sur l’Etat.

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