France

Déchéance de nationalité : politiques et internautes raillent la «reculade» de François Hollande

Alors que le président François Hollande a annoncé ce 30 mars l'abandon de la réforme constitutionnelle dont la mesure la plus polémique était la déchéance de la nationalité, les critiques des hommes politiques de tout bord et des internautes fusent.

Après avoir annoncé ce retrait, le président de la République a tenté de rassurer les français concernant les engagements pris contre le terrorisme.

Les critiques sont venues de toute part sur Twitter. Le président des Républicains, Nicolas Sarkozy, qui était justement favorable à cette déchéance de la nationalité, à l'image de son parti, a été un des premiers à s'exprimer. «A force de promettre tout et son contraire, François Hollande a créé les conditions de l'échec», a-t-il déclaré.

Un des cadres du parti, Nathalie Kosciusko-Morizet a même évoqué une «déchéance de l'autorité présidentielle».

Autre cadre et candidat à la primaire Les Républicains en vue de l'élection présidentielle de 2017, Bruno Le Maire, a qualifié cette reculade de «tout ce qu'on ne veut plus voir en politique». 

Contacté par RT France, le député Hervé Mariton a également qualifié cet abandon de «perte de temps». «Ce projet n'avait aucun sens. Cette mesure, tout le monde consoit qu'elle est totalement inopérante, inefficace. Ne pas proposer des mesures qui ne servent à rien, qui sont inopérantes et inutiles», a-t-il déclaré. François Hollande «est probablement rattraper par l'inutilité même de la mesure», poursuit l'ancien ministre. «Si la mesure est voté très vite sans que les gens ne s'en rendent trop compte, ca passe. Mais si cela prend un peu plus de temps, les gens se rendent compte que c'est inutile et la mesure s'effronde d'elle-même en quelque sorte», a-t-il conclu.

Le président du Sénat, Gérard Larcher, a voulu remettre les choses au clair concernant les mauvaises langues qui critiquaient l'attitude du Sénat qui avait réclamé des modifications dans cette réforme avant de la voter.

Une «déchéance de la fonction présidentielle»

Pendant ce temps le Front National n'a pas manqué de réagir. La présidente du parti, Marine Le Pen, a qualifié d'«échec historique» cette annonce de François Hollande. «L’abandon de la réforme constitutionnelle, prévoyant notamment d'inscrire l’extension de la déchéance de nationalité dans notre texte fondamental, est un échec exceptionnellement lourd pour le président de la République», a estimé la présidente du FN dans un communiqué.

Le vice-président du parti, Florian Philippot, a aussi exprimé son indignation.

Le député européen frontiste Bruno Gollnisch a également évoqué une «déchéance de la fonction présidentielle». «C’est la fin d’une manœuvre politicienne par laquelle Monsieur Hollande essayait d’une part de faire croire qu’il faisait quelque chose de sérieux contre le terrorisme et d’autre part de diviser son opposition de droite parlementaire. Et en réalité il n'a réussi qu’à diviser son propre camp», a-t-il déclaré à RT France.

A gauche, Jean-Luc Mélenchon qui est déjà candidat à la prochaine présidentielle, n'a pas caché sa satisfaction.

Le Parti de Gauche qualifie ce renoncement de «défaite salutaire».

«Et maintenant, la loi Travail ?»

De nombreux internautes se sont insurgés contre l'abandon de cette réforme.

Certains appellent également de leurs vœux un retrait de la loi Travail.

D'autres rejettent les «politiciens» dans leur intégralité.


Des internautes préfèrent se souvenir de l'ancienne ministre de la Justice, Christiane Taubira qui avait démissionné du gouvernement en janvier dernier à cause de l'annonce de la déchéance de la nationalité dans le projet de loi.

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