France

Après les attentats, Michel Sapin pointe du doigt la «naiveté» des Belges face au communautarisme

Au lendemain des attaques de Bruxelles qui ont entraîné la mort de 31 personnes, Michel Sapin a épinglé la Belgique dans sa gestion de la menace djihadiste sur son territoire, fustigeant la naïveté des autorités face au communautarisme.

«Je pense qu’il y a eu une volonté ou une absence de volonté de la part de certains responsables politiques, peut-être par envie de bien faire, peut-être par sentiment que, pour permettre une meilleure intégration, il faut laisser des communautés se développer, peut-être aussi une forme de naïveté.» Invité de LCI, le ministre des Finances n'a pas mâché ses mots, et s'est attiré les foudres de nombreux internautes sur Twitter.

La twittosphère a vivement critiqué, souvent sur le ton du sarcasme, le fait que Michel Sapin ait déploré «le manque de volonté» des autorités belges face à la menace rampante du communautarisme, qui gangrène certains quartiers de la capitale belge, - le plus célèbre d’entre eux, Molenbeek, considéré comme une plaque tournante du djihadisme en Europe - et a invité le ministre à balayer devant sa porte. 

Ses propos ont été appuyés par le Premier ministre, qui, au micro d'Europe 1, a surenchéri tout en mettant la France dans le même panier. «On a fermé les yeux, mais partout en Europe et aussi en France, sur la progression des idées extrémistes du salafisme, des quartiers qui à travers ce mélange de trafics de drogues et d'islamisme radical ont perverti une partie de la jeunesse», a-t-il estimé.