France

Ryanair demande à Bruxelles de retirer le droit de grève aux contrôleurs aériens européens

La dernière grève des contrôleurs aériens, initiée par le syndicat Unsa-Icna, a fortement perturbé le trafic les 20 et 21 mars. Face à des pertes conséquentes, la compagnie low cost Ryanair demande à ce que les grèves à répétition soient empêchées.

La compagnie aérienne à bas prix Ryanair a lancé une pétition en ligne «Garder Le Ciel Ouvert En Europe», demandant à la France et à la Commission européenne de prendre des mesures contre les grèves à répétition des contrôleurs aériens. La dernière en date était «la 42ème depuis 2009».La compagnie aérienne low cost exige donc le retrait du droit de grève «comme pour les forces de police et les militaires». Satisfaire une telle demande prendrait beaucoup de temps. C’est pourquoi l’entreprise irlandaise propose aussi detransférer, durant les grèves, la gestion des vols survolant la France aux contrôles aériens des pays voisins. 

La deuxième proposition a été largement soutenue par la nouvelle association de compagnies aériennes européennes «Airlines for Europe» créée par Air France-KLM avec Ryanair, IAG, Lufthansa et Easyjet. Selon eux, en 2015, les grèves de contrôleurs aériens ont duré au total 28 jours, ce qui a nui au bon déroulement de plus de 10 000 vols.

«Il est tout à fait injuste que les projets de milliers de passagers européens aient été gâchés à cause des agissements de quelques individus égoïstes», a déclaré le responsable communication de Ryanair, Robin Kiely, ajoutant que ces deux derniers jours la compagnie a dû annuler près de 345 vols.

La compagnie aérienne demande aussi à ses passagers de signer la pétition «Garder Le Ciel Ouvert En Europe». Lorsque la pétition obtiendra un million de signatures, Ryanair la présentera à Bruxelles et appellera la Commission Européenne et le Parlement Européen à prendre des mesures. 

L'Unsa-Icna, 3e syndicat chez les aiguilleurs du ciel, a commencé sa grève de deux jours le 20 mars. Les grévistes réclament l'arrêt de la baisse des effectifs de contrôleurs et la défense de primes spécifiques.