«Go Home», pouvait-on lire sur les pancartes des manifestants, adressées aux réfugiés de Calais. Les activistes rassemblés au matin du 11 avril près du camp de migrants étaient formels : ils veulent stopper «l’invasion de l’Europe» et «défendre Calais», comme on pouvait le lire non seulement sur les écriteaux qu'ils brandissaient mais également sur les réseaux sociaux.
Alors que quelques pneus brûlés et fumigènes ont été utilisés sur place, les forces de l'ordre ont interpellé 14 personnes et saisi un camion transportant du matériel.
Des photos montrant un groupe de jeunes refusant de quitter le pont encerclé par les CRS ont par ailleurs circulé sur les réseaux sociaux.
Les CRS auraient quoi qu'il en soit démonté les barrages qui avaient été installés par les protestataires pour empêcher le passage des réfugiés.
Quant aux manifestants, ils auraient été délogés par les forces de l'ordre après près d'une heure et demie d'occupation, selon le site officiel du mouvement. Cette même source affirme que 12 activistes seraient toujours retenus en garde à vue.
Dans un communiqué officiel publié sur son site internet, Génération Identitaire avait appelé à la manifestation :
Puisque ces gouvernants refusent de protéger les populations en rétablissant des frontières, à l’échelle nationale comme européenne, alors ils verront les peuples dresser des barricades ! Comme ce matin à Calais. On est chez nous !
Lancé en septembre 2012, Génération Identitaire est un mouvement politique composé de citoyens qui affirment vouloir défendre l'identité européenne, notamment en rétablissant les frontières et en stoppant l'immigration.
Lire aussi : Des identitaires occupent un futur village de Roms près de Lyon
De son côté, la préfecture de Calais assure que la manifestation n'avait pas fait l'objet d'une demande préalable.