Dans un entretien au Figaro Magazine, le président frontiste a dit : «si je dois sacrifier cela à l'avenir du mouvement, je ne serai pas celui qui lui causera le dommage». Par ces paroles, Jean-Marie Le Pen se retire de la course à l’investiture du parti pour la région PACA, même si il reste persuadé qu’il demeure «le meilleur candidat pour le Front national».
Tout en se désistant, il désigne sa petite-fille Marion Maréchal Le Pen pour lui succéder dans cette région «gagnable» par le FN lors des élections de décembre :«si elle accepte, je pense qu’elle serait une tête de liste très performante, poursuit Jean-Marie Le Pen. Certainement, la meilleure, je ne vais pas dire après moi, mais quand même». Selon le Point, elle aurait d'ores et déjà accepté d'être candidate.
Si la candidature de la député du Vaucluse est retenue, alors cela permettra à Jean-Marie Le Pen de sauver la face, en ayant lui-même conseillé le nom de Marion Maréchal-Le Pen, réputée pour sa proximité autant politique que personnelle avec le vieux leader frontiste.
Bruno Gollnisch, ex-dauphin de Jean-Marie Le Pen est lui aussi sur les rangs. Il déclare dans un communiqué «prendre acte du retrait annoncé par Jean-Marie Le Pen de sa candidature à la présidence de la Région Provence-Alpes Côte d'Azur (PACA). Dans ces conditions, j'envisage de présenter ma candidature à cette fonction, et donc à l'investiture de la présidente et du Bureau Politique du Front National réuni ce 17 avril».
Cette crise interne au FN vient à la suite de nombreux dérapages commis par Jean-Marie Le Pen, comdamnés par sa fille et présidente du parti qui l'a convoqué en procédure disciplinaire.
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Quelle que soit la tête de liste retenue, le retrait de Jean-Marie Le Pen ne lui épargnera pas le passage devant le bureau exécutif du Front National pour statuer sur la procédure disciplinaire lancée contre lui par sa fille Marine Le Pen. Cet organe interne du FN comprend neuf membres – dont lui-même en temps normal – pourrait décréter une sanction allant jusqu’à l’exclusion du parti.