«L'avant-projet de loi "Travail" suscite un intense débat démocratique. Vu l'enjeu et l'ampleur de la réforme c'est normal et c'est salutaire !», commence Myriam El Khomri, avant d’affirmer que «si certaines affirmations de cette pétition sont vraies, de nombreuses autres sont fausses et beaucoup sont incomplètes».
Dans sa réponse, la ministre du Travail distingue trois objectifs du projet de loi. Tout d’abord, il s’agirait de permettre aux entreprises françaises de «s'adapter face à la concurrence en donnant plus de pouvoir à la négociation collective», tout en cherchant la «souplesse dans l'organisation et le temps de travail». Deuxièmement, un autre point consisterait à «donner aux salariés de nouveaux droits», comme par exemple l’«égalité entre les femmes et les hommes, [le] refus des discriminations, [la] protection de la santé au travail». Enfin, le projet de réforme viserait à «mettre tout en œuvre pour favoriser les embauches» en offrant par exemple un «univers juridique plus clair concernant le contentieux du licenciement».
Plus globalement, «cette loi permettra à notre pays de se doter d'une véritable culture du compromis au plus près des salariés et des employeurs, qui ira dans le sens du progrès social et de la compétitivité de notre économie et permettra de gagner la bataille de l'emploi», conclut Myriam El Khomri.
Dans la pétition lancée contre le projet de loi sur le site change.org, les opposants à la loi Travail mettaient en avant certains de ses aspects négatifs, comme le fait qu’«en cas de licenciement illégal, l’indemnité prud’homale est plafonnée à 15 mois de salaire» ou encore qu’«une entreprise peut, par accord, baisser les salaires et changer le temps de travail». Ce matin du vendredi 26 février, la pétition enregistrait plus de 593 500 soutiens.