L'enseignant placé en garde à vue mercredi, dont l'agression supposée avait déjà suscité une vague d'indignation, avait reçu la presse à son domicile au lendemain des faits qu'il avait dénoncés, et avait expliqué avoir été agressé au couteau alors qu'il rentrait chez lui vers 20h00.
«Ils m'ont demandé si j'étais juif ou musulman. Et quand j'ai dit que j'étais juif, ils se sont rués sur moi et m'ont jeté à terre, en me disant qu'ils allaient me faire souffrir et me tuer», avait alors raconté le quinquagénaire à un journaliste de l'AFP.
Ils l'ont «tailladé avec deux couteaux» et lui ont montré une photo de Mohamed Merah et un tee-shirt de Daesh. «Puis un troisième homme est arrivé avec un autre scooter et a filmé la scène». Ces agresseurs étaient de «jeunes adultes d'une vingtaine d'années», avait-il aussi assuré.
Les faits survenaient quelques jours à peine après les attentats de Paris et de Saint-Denis du 13 novembre, et au lendemain de l'agression d'une femme portant un hijab, un voile laissant apparaître le visage, à la sortie d'une bouche de métro marseillaise.
Aucun doute ne plane en revanche sur l'agression à la machette d'un autre professeur juif survenue à Marseille le 11 janvier, et pour laquelle un adolescent turc d'origine kurde a été mis en examen pour tentative d'assassinat aggravée en raison de l'appartenance de la victime à une religion déterminée et en relation avec une entreprise terroriste.
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