«Ce ne sera pas aujourd'hui», a indiqué le tribunal, alors qu'une audience de cette instance examine mardi à 14H00 en référé la suspension de l'évacuation de la moitié sud de la «jungle».
Le référé a été déposé par 250 migrants et dix associations, selon leur avocate, qui en réclament la suspension. Le tribunal n'avait jamais dit que le juge statuerait immédiatement après la fin de l'audience. Selon une autre source, proche du dossier, la décision, qui sera suspensive, pourrait être rendue mercredi, voire jeudi.
Ce délai ne constitue pas une surprise
Ce délai ne constitue pas une surprise, compte tenu du temps de rédaction de l'ordonnance de référé que doit rendre le juge, en l'occurrence la vice-présidente du tribunal Valérie Quemener.
Elle s'est rendue dans la matinée dans le camp de la «jungle», où vivent 3 700 personnes selon le dernier décompte de la préfecture du Pas-de-Calais, afin de prendre la mesure de la situation.
Vendredi, la préfecture du Pas-de-Calais, invoquant «l'urgence», avait pris un arrêté d'expulsion d'office des occupants de la partie sud du camp, dite de la Lande, soit environ la moitié de sa superficie. Les migrants n'ont pas commencé à quitter les lieux, d'autant que les associations qui leur viennent en aide sont hostiles à l'évacuation.
«Nous respecterons les décisions de justice en tout état de cause. L'objectif reste le même : mettre à l'abri l'ensemble des migrants qui vivent dehors», indique-t-on à la préfecture du Pas-de-Calais.
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