Il a annoncé ce mardi 23 février l'ouverture d'une enquête préliminaire après la diffusion d'une vidéo montrant des mauvais traitements infligés aux animaux dans l'établissement.
Les images sont issues d'une caméra cachée dans cet «abattoir certifié bio qui fonctionne en circuit cours et qui approvisionne des commerçants locaux et des boucheries locales», entre juin 2015 et février 2016, indique Nili Hadida, la chanteuse du groupe Lilly Wood and The Prick, qui commente la vidéo.
Attention : les images ci-dessous peuvent heurter la sensibilité.
On aperçoit des moutons jetés contre des grillages à qui des petites décharges électriques sont données par un salarié de l'entreprise qui s'amuse des sursauts de l'animal, des bovins égorgés alors qu'ils sont encore vivants, pendus par une patte la tête en bas, un cochon que l'on électrocute pendant de longues secondes jusqu'à provoquer des convulsions en raison d'un défaut de fonctionnement de l'appareil.
«Le procureur de la République d'Alès a été destinataire mardi 23 février 2016 d'une plainte de l'association L214 dénonçant des faits de sévices graves, mauvais traitements sur animaux et violation de la réglementation relative à l'abattage», écrit Nicolas Hennebelle dans un communiqué.
«Cette plainte vise principalement les conditions d'abattage des bovins, cochons et moutons dans l'abattoir du Vigan. Le parquet a décidé d'ouvrir une enquête préliminaire afin de vérifier les éléments contenus dans cette plainte», poursuit-il.
«Même dans les abattoirs bio, les animaux perdent la vie dans d'atroces souffrances. La viande heureuse cela n'existe pas et il faut arrêter de fermer les yeux», conclut la vidéo. Ce n'est pas la première fois que l'association diffuse de telles vidéos. Elle avait révélé le sort de poussins broyés vivants en 2014 et les conditions d’abattage dans un abattoir d’Alès. Ces nouvelles images sont diffusées alors que, samedi 27 février, doit s'ouvrir le Salon de l'agriculture, un secteur qui traverse une grave crise.
Le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll a condamné «ces pratiques intolérables et a immédiatement diligenté une enquête de la Brigade nationale d’enquête vétérinaire et phytosanitaire», dans un communiqué.
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