Selon le procureur de Boulogne sur Mer, Jean-Pierre Valensi : «Tout a été prévu pour que le port soit envahi [...] Votre tribunal doit les condamner à un mois d'emprisonnement ferme qui couvrira la détention provisoire. Je requiers pour les deux Français 1 000 euros d'amende.» De nationalités afghane, soudanaise et érythréenne, ces migrants risquaient une amende de 3 750 euros et jusqu'à six mois de prison.
Les deux français, deux militants du collectif No Border, avaient demandé à repousser le procès pour préparer leur défense. Les six migrants, qui comparaissaient sous le régime de la garde à vue sont restés en détention jusqu'à la date de procès de ce jour.
Les militants de No Border font parler d’eux depuis plusieurs mois à Calais aux côtés des migrants. Ces derniers réclament la liberté de circulation des citoyens et des migrants. Ils prônent aussi l'arrêt des expulsions, la régularisation des étrangers en situation irrégulière et la fermeture des centres de rétention. Les pouvoirs publics leur reprochent souvent de pousser les migrants à la violence.