France

Entretien à Rivarol : Jean-Marie Le Pen sans filtre

Le cofondateur du Front national a accordé une interview à l’hebdomadaire d’extrême-droite Rivarol où il s’exprime sur de nombreux sujets avec une incroyable liberté de ton.

Dans un entretien à paraitre demain dans le journal Rivarol, Jean-Marie Le Pen ne fait rien pour calmer le jeu entre sa fille et lui, suite à la brouille née de la réitération de ses propos sur les «chambres à gaz, détail de l’histoire de la seconde guerre mondiale».

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Pêle-mêle il réhabilite le maréchal Pétain : «Je n'ai jamais considéré le maréchal Pétain comme un traître (…) Je considère que l'on a été très sévère avec lui à la Libération (…) Je n'ai jamais considéré comme de mauvais Français ou des gens infréquentables ceux qui ont conservé de l'estime pour le Maréchal».

Il estime ensuite que la  est gouvernée «par des immigrés et des enfants d’immigrés à tous les niveaux. Estrosi et Ciotti à Nice, Mariani, ce sont des gens dont les parents étaient italiens. Je n'ai rien contre les Italiens ni contre les Espagnols. (...) Quel est l'attachement réel de Valls à la France ? Cet immigré a-t-il changé du tout au tout ? Qu'a-t-il apporté à notre pays ?»

Il en profite pour se déclarer candidat aux élections régionales ayant lieu à la fin de cette année : Je suis candidat tête de liste pour mettre à la porte les socialo-communistes. Je rappelle que j’ai fait aux dernières élections européennes, il y a moins d’un an, plus de 33 % des voix dans la région Paca. Je suis donc légitime pour conduire la liste du Front national dans cette région», alors que Jean-Marie Le Pen n’a toujours pas été désigné par la direction du parti, sa petite-fille Marion pouvant lui être préférée.

 a répondu ce matin dans un communiqué de presse qu’elle s’opposerait à la candidature de son père pour représenter le FN aux élections régionales de décembre prochain.

Florian Philippot, numéro deux du parti, qui s’estime visé dans les déclarations du patriarche, s'est fendu d’un tweet sans concession.

Le choix de l’hebdomadaire d’extrême-droite n’a pas été fait par hasard. En effet, le journal est en guerre ouverte avec la présidente du  Marine Le Pen, que le directeur de la revue a défini en 2010 en ces termes peu élogieux : «Une gourgandine sans foi ni loi, sans doctrine, sans idéal, dont l’entourage n’est composé que d’arrivistes sans scrupules, de juifs patentés et d’invertis notoires».