France

Florian Philippot à RT : «Les socialistes tentent d'extorquer un maximum d'informations sur le FN»

Après une 2e perquisition mercredi au siège du FN dans le cadre de l'enquête sur les assistants parlementaires du parti, Florian Philippot a parlé à RT d'une tentative de «récolter un maximum d'informations pour les mettre sur la table du PS».

Pour Florian Philippot, «cette affaire a été lancée par Martin Schulz, socialiste allemand militant, grand ami de Manuel Valls et qui fait tout ce que ce dernier lui demande de faire». Le bras droit de Marine Le Pen y voit véritablement «une démarche politique».

Le 9 mars 2015, Martin Schulz avait alerté l’agence anti-corruption de l’UE (OLAF), du fait que 20 des 23 représentants du FN étaient enregistrés comme assistants accrédités des eurodéputés et payés par le budget européen. 

De fait, il est reproché aux parlementaires de travailler exclusivement pour leur parti sur le territoire français alors qu’ils sont rémunérés par l’Europe, à qui ils devraient consacrer l’essentiel de leur temps. 

Ces doubles étiquettes laissent supposer aux enquêteurs qu'ils sont affectés à d'autres tâches que celles qui sont liées à leur statut d'assistant parlementaire européen tout en étant rémunérés par Strasbourg.

Pourtant, pour le FN ces représentants étaient des fonctionnaires de l’organisation nationale du parti : «Cette affaire n'a aucune base, elle est vide. On reproche à des parlementaires d'avoir des activités politiques en lien avec le Front national ? Evidemment, ce sont des militants !», a déclaré à RT le numéro 2 du Front national.

Pour Florian Philippot, «tout cela n'est qu'un prétexte pour capter un maximum d'informations sur le FN et les mettre sur la table du Parti socialiste». «Les bureaux perquisitionnés n'on aucun rapport avec l'affaire», a-t-il ajouté à RT.

Ces propos de Florian Philippot interviennent alors que mardi 16 février, une  perquisition avait déjà eu lieu dans les bureaux de Jean-Marie Le Pen à Saint-Cloud, dans sa propriété de Montretout.

Après la perquisition de mercredi, le Front national a dénoncé une «opération politique» initiée par François Hollande et Manuel Valls. Dans un communiqué, le parti a évoqué «une opération politique directement pilotée par François Hollande et Manuel Valls, dans le but d'entraver, de surveiller et d'intimider l'opposition patriote».