Le projet de loi de prorogation de ce régime d'exception a été adopté par 212 voix contre 31 et 3 abstentions, soit un vote toutefois moins massif que le 19 novembre dernier lors d'une première prolongation de trois mois (551 pour, 6 contre et 1 abstention).
La semaine dernière les sénateurs avaient approuvé par 316 voix contre 28 la prolongation de l'Etat d'urgence. Le gouvernement fait valoir qu'il a permis à ce jour plus de 3 000 perquisitions administratives, 400 assignations à résidence, et un attentat déjoué grâce à une telle perquisition.
Au soir des attentats du 13 novembre, qui ont fait 130 morts dans la capitale française, François Hollande a mis en place l'etat d'urgence, le Parlement l'a prolongé le 20 novembre une première fois pour trois mois, tout en renforçant le dispositif.
L'état d'urgence est prévu par la loi du 5 avril 1955, adoptée en pleine guerre d'Algérie et durcie en novembre. Il n'avait été décrété que deux fois depuis : en 1985 en Nouvelle-Calédonie lors d'affrontements sur l'archipel, et en 2005 face aux émeutes en banlieue.