France

La police française interroge un garçon de huit ans faisant l’éloge de terroristes

Dans la ville française de Nice, un garçon de huit ans a été interrogé par la police après avoir fait des commentaires dans lesquels il a exprimé sa « solidarité » avec les terroristes responsables de l’attaque contre Charlie Hebdo.

Tout commence lorsque les responsables d’une école niçoise constatent qu’Ahmed, un élève de huit ans, refuse d’observer la minute de silence pour rendre hommage aux victimes des attaques de Paris qui ont fait 17 morts en janvier, relate Marcel Authier, directeur départemental de la sécurité publique.


A ce moment, le garçon fait part de sa « solidarité » avec les assaillants. On lui a ensuite demandé s’il était « Charlie ». Selon son avocat, Sefen Guez Guez, interrogé par la chaîne française BFMTV, Ahmed aurait répondu : « Je suis du côté des terroristes parce que je suis contre les caricatures du prophète Mahomet ». Reste que quand on lui a demandé ce qu’était le terrorisme, l’enfant aurait répondu qu’il ne le savait pas. C’est après cet incident que l’école primaire de Nice a signalé le garçon à la police.


« Dans le contexte actuel, le directeur de l’école a décidé de signaler cet incident à la police », a souligné Marcel Authier. « Nous avons convoqué l’enfant et son père pour essayer de comprendre comment un garçon de huit ans pouvait avoir ces idées radicales. Il est évident que l’enfant ne comprend pas ce qu’il dit », a ajouté le directeur déparemental.


L’avocat de l’enfant, de même que les groupes de défense des droits de l’homme locaux ont dénoncé ce type de traitement. « Un poste de police n’est pas absolument la place d’un enfant de huit ans », s’est emporté l’avocat du garçon, selon BFMTV.


Sous le nom S.Ibn Salah, l’avocat a également relaté cet incident sur son compte Twitter. « L’enfant nie catégoriquement avoir dit "à mort les Français". Il reconnaît avoir dit "je suis avec les terroristes" », explique l’un de ses derniers tweets.
« Le père et le fils sont profondément choqués par le traitement qu’ils ont subi et qui illustre l’hystérie collective qui a saisi la France depuis début janvier », a déclaré le Collectif contre l’Islamophobie en France.