Alors qu'il devait incarner la République exemplaire voulu par François Hollande il a menti sur la présence de comptes personnels à l'étranger. Après son mensonge public il a été forcé à démissionner. Il a part la suite quitté la politique. C'est un homme «brisé», un «prince déchu» , selon les commentaires, qui s'est présenté à la barre.
A ses côtés, son ex-épouse Patricia Ménard et leurs conseillers: le banquier suisse François Reyl et l'ex-avocat Philippe Houman. Ils risquent une peine allant jusqu'à sept ans de prison et un million d'euros d'amende. La discrète banque genevoise Reyl comparaît aussi, comme personne morale.
Une inconnue pèse toutefois sur ce procès: la défense a déposé des «questions prioritaires de constitutionnalité», contestant le cumul de sanctions pénales et fiscales. Si le tribunal les accepte, le procès sera reporté de plusieurs mois, comme c'est arrivé récemment au marchand d'art Guy Wildenstein, également jugé pour fraude fiscale et blanchiment.
L'affaire Cahuzac avait conduit à la création d'un parquet national financier et l'adoption d'une loi sur la transparence de la vie publique.