«Ils sont déprogrammés en réponse à la polémique et dans un souci d'apaisement», a indiqué Amar Lasfar, président de l'UOIF. Les opposants à l'UOIF s'étaient inquiétés de la venue du Syrien Mohamed Rateb Al-Nabulsi, du Marocain Abouzaïd Al-Mokri et du Saoudien Abdallah Salah Sana'an.
Un peu plus tôt, le ministre de l'Intérieur avait promis «une totale vigilance» sur les propos qu'auraient tenus les intervenants lors de cette rencontre organisée par l'UOIF, réputée proche des Frères musulmans. La Ligue islamique du Nord dénonce «le procès d’intention qui est fait à l'encontre de cette manifestation avec des manœuvres peu scrupuleuses et peu démocrates de certains».
«Nous l'invitons pour sa connaissance parfaite et sa très belle lecture du Coran»
Un ex-membre de l'UOIF, Mohammed Louizi, auteur de Pourquoi j'ai quitté les Frères musulmans, s'était opposé à la venue de ces trois personne dans un article publié sur Mediapart et Ikhwan Info. Il en avait appelé aux autorités pour interdire cette rencontre à cause de la présence de Ratib Nabulsi «islamiste imberbe, pro-charia, pro-Hamas, djihadiste et notoirement homophobe» et de celle d'Abouzaïd Almoqri el-Idrissi «antisémite décomplexé», effectivement annoncés sur l'affiche de l'événement.
L'imam de Médine, en Arabie saoudite, Abdellah Sana'an, qui condamne dans ses prêches la musique et le chant non religieux, selon Le Figaro, a également été déprogrammé. «Nous l'invitons pour sa connaissance parfaite et sa très belle lecture du Coran, il ne parlera pas de politique», avait pourtant justifié le président de la Ligue islamique du Nord, Rachid Hamoudi.
Le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, avait appelé le 1er février à l'interdiction du congrès de l'UOIF. Des personnalités comme la polémiste Caroline Fourest et le membre du parti socialiste Jérôme Guedj s'étaient également élevés contre l'organisation de cette réunion.