Pour les autres chefs d’escroquerie, blanchiment de fraude fiscale, abus de confiance et abus de biens sociaux, les magistrats l’ont placé sous le statut de témoin assisté, un statut intermédiaire entre simple témoin et mis en examen. Seuls les accusations de faux et d'usage de faux ont donc fait l'objet d'une mise en examen, rapporte l'agence de presse française AFP, citant des sources judiciaires.
Une plainte contre Thomas Fabius avait en effet été déposée fin 2011 par la Société générale, qui l’accusait notamment d’avoir rédigé un faux e-mail pendant qu’il se trouvait au Maroc.
Celui-ci «avait été prétendument rédigé par son conseiller bancaire et laissait croire à un casino marocain que Thomas Fabius allait être prochainement destinataire de 200.000 euros» rapporte une source proche de l'enquête.
Au cours des investigations, les enquêteurs se sont également penché sur l’acquisition par le fils du ministre d’un appartement de 300 m2, situé boulevard Saint-Germain en plein cœur de Paris, pour la somme de sept millions d'euros. La transaction suspecte avait fait l'objet d'un signalement judiciaire.
Thomas Fabius a par ailleurs des ennuis judiciaires aux Etats-Unis, où le procureur du Nevada a émis un mandat d’arrêt national contre lui fin octobre. Pour cause, il est accusé d'avoir rédigé des chèques en bois pour un montant de plus de 3 millions d'euros dans plusieurs casinos de Las Vegas en 2012.
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