Le juge des référés a notamment estimé que «le péril imminent justifiant l'état d'urgence n'a pas disparu compte tenu du maintien de la menace terroriste et du risque d'attentats», selon un communiqué publié par la plus haute juridiction administrative.
Mardi, à l'audience, la LDH avait demandé au Conseil d’Etat de «suspendre tout ou partie» de ce régime d'exception et à défaut «d'enjoindre le président de la République de procéder à un réexamen des circonstances de fait et de droit» qui ont conduit à sa mise en œuvre.
Dans sa décision, le juge a rappelé que l'état d'urgence avait été prolongé par la loi et souligné qu'il n'appartenait pas au Conseil d’Etat de suspendre son application.
Ce dossier est particulièrement sensible au moment où le gouvernement veut prolonger ce régime pour la deuxième fois et pour trois mois supplémentaires, alors qu'il devait prendre fin le 26 février.
Le projet de loi prolongeant l'état d'urgence sera débattu et voté le 9 février au Sénat, puis le 16 février à l'Assemblée nationale.