Les personnes qui ont relu le livre de Nicolas Sarkozy ont-ils un petit souci avec l’histoire ? En tout cas, dans son livre son livre-confession («La France pour la vie», Plon) publié lundi, Nicolas Sarkozy fait une erreur historique notable. Le président des Républicains évoque une campagne «d'une rare violence» entre les présidents américains George W. Bush et Barack Obama... Campagne qui n’a jamais eu lieu, les deux hommes ne s’étant jamais affrontés dans la course à la Maison Blanche.
«Il a fallu attendre près de deux années après la cérémonie de passation des pouvoirs pour que je revoie mon successeur (François Hollande). C'était à l'occasion des obsèques de Nelson Mandela», écrit M. Sarkozy dans ce livre, pages 72-73. En comparaison, Nicolas Sarkozy se dit «impressionné par la décision de Barack Obama d'inaugurer lui-même la fondation pour la liberté de son prédécesseur George Bush. Et pourtant la campagne entre eux avait été d'une rare violence».
Sauf qu’en réalité, Barack Obama a succédé à George W. Bush en 2009 mais avait affronté le Républicain John McCain. Au terme de deux mandats de président des Etats-Unis, George W. Bush ne pouvait pas se représenter.
A la même page, Nicolas Sarkozy s’offre une nouvelle approximation historique. Il évoque ainsi sa visite de la prison de Robben Island (Afrique du Sud) où Nelson Mandela a passé «vingt-huit ans dans une cellule trop petite pour que le grand Mandela puisse s'allonger». L'ancien président sud-africain a en réalité passé dix-huit de ses vingt-sept années de détention dans cette prison.
Sur les réseaux sociaux, les internautes s’en donnent à cœur joie pour moquer l’ancien président de la République, rappelant au passage une autre bourde historique de Nicolas Sarkozy qui avait affirmé, en 2009 avoir été présent à Berlin le 9 novembre 1989 lors de la chute du mur de Berlin. En réalité, il s’était rendu à Berlin le… 16 novembre, soit plus d’une semaine après la chute du mur.
Autre bourde historique, celle d’Hervé Morin, alors ministre de la Défense de Nicolas Sarkozy qui avait dit, dans un discours, «moi qui ai vu en Normandie le débarquement des alliés, nous avons vécu des épreuves drôlement plus difficiles que celles que nous avons à vivre aujourd'hui». Hervé Morin étant né en 1961, soit 17 ans après le débarquement.