France

François Hollande en VRP des entreprises françaises en Inde, mais les Rafale attendront

Le président de la République entreprend aujourd'hui un voyage de trois jours en Inde avec de nombreuses grandes entreprises en quête de marchés. Dassault, en revanche, devra encore attendre un peu pour vendre ses 36 Rafale à l'Inde.

François Hollande est arrivé le 24 janvier peu avant 7h30 (françaises) à Chandigarh pour une visite d'Etat de trois jours en Inde. Le président français doit visiter cette ville du nord de l'Inde conçue dans les années 50 par l'architecte franco-suisse Le Corbusier avant de s'adresser, aux côtés du Premier ministre indien, Narendra Modi, à une importante délégation de chefs d'entreprises des deux pays. 

Pour cette deuxième visite d'Etat en Inde de François Hollande, le président française sera l’invité d'honneur de la parade militaire du «Republic Day», le 26 janvier. Mais cette novuelle visite recèle d’importants enjeux économiques.

D’ailleurs, une cinquantaine de dirigeants d'entreprises françaises sont du voyage, parmi lesquels les champions du bâtiment, de l'énergie, des transports, et plus généralement, des infrastructures urbaines : Alstom, Areva, EDF, Engie (l'ancienne GDF Suez), Lafarge, Saint-Gobain, Suez Environnement.

Il faut dire que l’Inde offre des perspectives très intéressantes aux entreprises étrangères. Selon le Fonds monétaire international (FMI), la croissance de l’Inde devrait atteindre 7,5% en 2015 et 2016, le pays étant en passe de supplanter la Chine. Paris a ainsi évalué à 680 milliards d'euros les besoins de l'Inde en infrastructures urbaines pour les 20 ans à venir et bien essayer d'en profiter.

En revanche, toujours sur le plan économique, si la France espérait finaliser le contrat de vente de 36 Rafale, dont le Premier ministre Narendra Modi avait passé commande lors d'une visite en France en avril 2015, Paris devra attendre. «Trouver un accord sur les aspects techniques prend évidemment du temps mais nous sommes sur la bonne voie», a expliqué le président français dans un entretien publié dans la presse indienne. Ce matin, il a redit son ambition d’aider l’entreprise Dassault à vendre ses avions. A son arrivé en Inde, le président français s’est dit «optimiste» sur la vente des avions de combat français.

Enfin, l’autre enjeu de ce déplacement en Inde concerne la sécurité. La lutte antiterroriste sera en effet au coeur des discussions entre les deux dirigeants. «L’Inde et la France sont confrontées à des menaces similaires : des meurtriers qui prétendent agir sur des fondements religieux nous attaquent. L’Inde et la France sont unies dans leur détermination à agir ensemble contre le terrorisme», avait expliqué François Hollande avant cette visite en Inde.