International

Installé en Ukraine depuis 10 ans, un vigneron français menacé d'expropriation par le fisc

Le vigneron Christophe Lacarin est dans le collimateur du fisc ukrainien. Selon lui, l'Etat veut surtout s'emparer de ses terres. Il a toutefois reçu le soutien de l'ancien président géorgien, Mikheïl Saakachvili.

Plus de 20 000 litres de vins saisis, du matériel viticole confisqué… Voilà le calvaire que vit depuis quelques jours un vigneron français installé dans le sud de l’Ukraine et qui s’est dit, le 18 janvier, victime d’une tentative d’expropriation de ses terres en Ukraine.

Le fisc ukrainien accuse ainsi Christophe Lacarin de fraude, de «production illégale de vin», ainsi que d’en «vendre de gros volumes […] sans licence, sans certificats de qualité» et sans avoir réglé la taxe imposée sur le vin, peut-on lire dans un communiqué du fisc ukrainien.

Pour ce vigneron, un Bordelais installé depuis près de 10 ans dans les environs d’Odessa, c’est en réalité la bonne situation de ses terres qui explique cette procédure. Dans les médias ukrainiens, Christophe Lacarin a rejeté toutes les accusations qui ont été lancées contre lui et affirme que le fisc ukrainien en veut à ses terres.

«Certaines personnes veulent reprendre les terres», louées à des habitants locaux, a-t-il lancé. «Notre massif [...] se trouve à douze minutes en voiture de la plage. Ce sont les premières terres constructibles libres pour faire des résidences [...] ce qui évidemment affûte des couteaux et aiguise des appétits», a-t-il poursuivi. 

Christophe Lacarin n’est en tout cas pas seul dans ce combat. Il a ainsi reçu le soutien du gouverneur de la région, l'ancien président géorgien Mikheïl Saakachvili, qui a dénoncé une «attaque injuste». Cette affaire, qui s'ajoute à une longue liste de plaintes d'hommes d'affaires contre les pressions du fisc ukrainien, a aussitôt attiré les foudres de Mikheïl Saakachvili, qui a évoqué la nécessité de «protéger» les hommes d'affaires de «l'arbitraire» du fisc.