France

Les réactions politiques au plan d’urgence contre le chômage présenté par François Hollande

Le président a explicité ses mesures pour inverser la courbe du chômage d’ici à 2017. Ce plan à plus de deux milliards d’euros prévoit de former 500 000 chômeurs et d’inciter les PME à embaucher.

Parmi les principales disposition du plan d'urgence pour l'emploi de François Hollande, on note une prime immédiate à l'embauche de 2 000 euros par an pour les entreprises de moins de 250 employés qui recrutent, en CDI ou CDD de plus de six mois, un nouveau collaborateur dont la rémunération ne dépasse pas 1,3 fois le SMIC.

On y trouve égalemetn un investissement d’un milliard d’euros pour assurer la formation de 500 000 chômeurs, une augmentation des contrats de professionnalisation, dont le nombre de bénéficiaires devrait passer de 8 000 à 50 000, et la création de 1 000 postes pour développer l’apprentissage.

Un plan qui est loin de faire l’unanimité autant à droite qu’à gauche. A gauche, des voix s'élèvent pour dénoncer un programme trop libéral, alors qu'à droite, on pointe l'inefficacité des mesures prises et la manipulation des chiffres du chômage.

Les frondeurs et l'aile gauche sont vent debout

Benoît Hamon, l’ancien ministre de l’éducation, s’offusque :

Julien Bayou d’Europe-ecologie les Verts fustige le gouvernement :

Christian Paul, député PS frondeur, s’insurge contre la baisse des protections des salariés :

Même réaction pour Laurent Baumel, autre député PS frondeur :

Alexis Corbières du parti de gauche s’énerve :

La droite crie à la tactique électorale

Christian Estrosi, président Les Républicains de la région Paca, écrit dans son communiqué : «Les 500 000 formations annoncées ne sont malheureusement qu’une manière de camoufler l’échec d’une politique gouvernementale qui depuis 2012 a démontré son inefficacité».

Eric Woerth, l'ancien ministre du travail décrit un «mensonge éhonté».

 

Nicolas Dupont-Aignan, de Debout La France, explique que «François Hollande annonce aujourd'hui une nouvelle rustine sur une chambre à air crevée».

Quant au Front national, il s'agit pour eux d'un «énième plan pour l’emploi qui n’est rien d’autre qu’un plan de candidature pour la présidentielle de 2017. Ce plan n’est sur le fond qu’une compilation de mesures déjà annoncées des dizaines de fois depuis des mois, faisant appel aux mêmes vieilles recettes totalement inefficaces des gouvernements UMP et PS».