L'adolescent de nationalité turque et d'origine kurde, qui aura 16 ans la semaine prochaine, a répété «avoir agi au nom de Daesh», a dit M. Robin, lors d'une conférence de presse, précisant que cette revendication avait eu lieu au moment de son interpellation et non de l'agression. Pour le procureur, «il s'agit à l'évidence d'une agression à caractère antisémite» avec une «forme de préméditation», et que le profil de l’agresseur «semble être celui d'une personne radicalisée via internet».
Le jeune homme a porté des coups à la victime devant la mairie du 9e arrondissement de Marseille, devant des témoins, et a laissé l'arme sur place, a précisé cette source. La victime a été légèrement blessée au dos et à la main.
Parti en courant, l'auteur présumé a été interpellé dix minutes plus tard par la brigade anticriminalité (BAC). «Il s'agit d'un individu très excité, mais qui revendique clairement son acte, qu'on peut qualifier d'antisémite», a indiqué une source proche du dossier.
«L'individu ne semble pas jouir de toutes ses facultés», a précisé une autre source proche du dossier. «L'affaire est prise très au sérieux par les enquêteurs», a expliqué la source policière.
Selon le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), la victime est un enseignant d'une école juive. «L'enseignant de l'école juive a subi des blessures aux mains, s'est défendu et a mis en fuite son agresseur», écrit le Crif sur son compte Twitter. «L'enseignant de l'école juive a été poursuivi sur 50 mètres, sur le chemin de son travail».