Mercredi, le Premier ministre Manuel Valls a tenu à démentir un projet d'extension de la déchéance de nationalité à l'ensemble des Français condamnés pour terrorisme.
«Il y a une condition qui doit être très claire : la France ne peut pas créer des apatrides, c'est-à-dire des personnes sans nationalité», a-t-il déclaré à Matignon, lors d'un entretien accordé à la chaîne d'information BFMTV. Selon lui, l'application d'une telle mesure ternirait l'image de la France et serait contraire à ses principes. «Cela n'est pas possible. Cela ne serait pas conforme à l'image, ni aux valeurs, ni surtout aux engagements internationaux de la France. C'est pour ça que nous n'avions pas retenu l'idée de pouvoir déchoir tous les Français de leur nationalité. Je veux être là-dessus extrêmement clair». a-t-il dit en substance.
Si cette mesure divise l'opinion, le chef du gouvernement y voit au contraire un moyen de «consolider le pacte national». Comme annoncé le 16 novembre lors de son discours devant le parlement réuni en Congrès, François Hollande tient à inscrire dans la Constitution, la possibilité de déchoir de leur nationalité des Français binationaux accusés d'acte de terrorisme. Leur expulsion interviendra en revanche qu'après la peine purgée.