France

Vaste opération anti-drogue à Saint-Ouen, 17 kilos de cannabis et des armes saisis

La police judiciaire de Paris a mené une importante opération contre le trafic de cannabis, ce matin à Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis. Onze personnes suspectées d'appartenir à un réseau de trafiquants ont été arrêtées.

Onze personnes ont été interpellées lors d'une vaste opération policière qui était toujours en cours à 11 heures, ce matin à Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis. L’objectif était de démanteler un trafic de cannabis. Selon ITélé qui révèle l’information, l'enquête a démarré en juin par une saisie de drogue à Saint-Ouen, «centre de gravité» de ce trafic.

Selon un premier bilan communiqué à l’AFP, 17 kilos de cannabis et cinq armes à feu ont été saisies, outre les onze interpellations. De plus, des perquisitions sont également en cours dans "divers établissements" soupçonnés de servir à blanchir l'argent du trafic.

C’est la brigade des stupéfiants de la police judiciaire de Paris qui avait été saisie par un juge d’instruction de Bobigny, qui a confirmé la tenue d’une opération policière en cours, sans en dévoiler le but. Selon une source policière, il s’agit toutefois bien de «démanteler un réseau de stupéfiants», plus précisément de cannabis.

Considérée comme une plaque tournante de la drogue dans la petite couronne de la capitale, Saint-Ouen a été le théâtre de six fusillades qui ont fait cinq blessés graves entre le 25 mars et le 8 mai dernier.

En novembre dernier, Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur avait annoncé, à Saint-Ouen, la mise en place d’un «plan d’action» pour lutter contre les trafics. «Les Français doivent comprendre que, derrière le trafic de stupéfiants, il y a des organisations puissantes et hiérarchisées, qui tuent pour contrôler le marché des drogues, quelles qu'elles soient», avait affirmé le ministre.

Au total, plus de 10.000 policiers avaient alors été engagés dans ce plan, qui avait permis entre mai et novembre l'interpellation de 1.316 personnes, dont 123 avaient été déférées et 30 écrouées, selon le ministre.

Depuis la mise en place de l'état d'urgence à la mi-novembre, les «jambisations» (tirs d'avertissement visant les jambes) en lien avec le trafic ont cependant totalement «disparu» dans le département, selon une source policière.