Depuis l’annonce du décès de Brigitte Bardot, le 28 décembre, dans sa propriété de La Madrague à Saint-Tropez, la question d’un hommage national divise profondément la classe politique. L’actrice, qui incarna la liberté et la beauté féminine dans des films comme Et Dieu… créa la femme, avait pourtant clairement indiqué ne pas désirer de telles célébrations protocolaires.
Éric Ciotti, président de l’Union des droites pour la République (UDR), a été le premier à exhorter le président Emmanuel Macron à honorer celle dont le visage inspira la Marianne des années 1960.
Le député a également relayé une pétition allant dans ce sens.
Cette demande met en lumière le rayonnement exceptionnel de Brigitte Bardot, symbole éternel de la beauté et de la sensualité françaises, mais l’icône ne fait pas l’unanimité.
À gauche, Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, s’y est opposé, tout en reconnaissant son statut d’« actrice iconique ». Il a rappelé que les hommages nationaux récompensent des « services exceptionnels rendus à la Nation » et a accusé l’actrice d’avoir « tourné le dos aux valeurs républicaines et d’avoir été multi-condamnée par la justice pour racisme ».
Les proches rappellent ses dernières volontés
Des proches et témoins de la star insistent sur ses dernières volontés. Wendy Bouchard, journaliste et amie de longue date, a déclaré sur TF1 : « Elle était tout sauf dans la recherche de médailles, d’insignes, de protocoles. Ça part probablement d’un bon sentiment, mais je ne suis pas sûre qu’elle, qui vivait dans la simplicité et dans le dénuement, ait voulu cet hommage national. »
Steven Bellery, qui l’avait interviewée en mai pour BFM, a confirmé : elle menait une « vie de fermière », préférant l’intimité à la pompe officielle, et envisageait au plus un hommage local à Saint-Tropez. Les obsèques se dérouleront le 7 janvier à l’église Notre-Dame de l’Assomption de Saint-Tropez, suivies d’une inhumation privée au cimetière marin, malgré son souhait exprimé de reposer à La Madrague auprès de ses animaux.
Dans une formule restée dans les mémoires, elle avait confié au journal Le Monde sa crainte qu’« une foule de connards risquerait d’abîmer la tombe » de ses parents et de ses grands-parents. Celle qui refusa de se faire vacciner contre le Covid-19 en pleine psychose sanitaire aura néanmoins un hommage à Saint-Tropez, organisé par la Fondation Brigitte Bardot, qu’elle a créée en 1987.